25% des Français pensent que s'inscrire sur un site de rencontre est un geste “désespéré”

25% des Français pensent que s'inscrire sur un site de rencontre est un geste “désespéré”
25% des Français pensent que s'inscrire sur un site de rencontre est un geste “désespéré” (c) Getty Images/iStockphoto

Les sites et applications de rencontre sont devenus un moyen quasiment incontournable pour (essayer de) trouver l’amour. Surtout pour les Millennials mais aussi pour les seniors qui veulent refaire leur vie. Pourtant, près d’un quart des Français jugent profondément les adeptes du swipe.

Pas facile de trouver sa moitié. Et pas facile non plus de ne pas être jugé.e dans cette démarche. Une récente étude menée par YouGov, publiée fin janvier, révèle qu’un quart des Français considèrent “qu’il faut être désespéré pour s’inscrire sur une application de rencontre”. 24% pour être précis. Et bim. Mais pourquoi tant de haine ? Comment expliquer que les 1000 personnes majeures interrogées soient autant à regarder de haut les utilisateurs et utilisatrices de ces applis ?

Un sujet encore tabou

Alors ok, il y a vingt ans, quand votre beau-père vous disait qu’il avait rencontré quelqu’un sur Meetic, vous ne l’assumiez pas vraiment. Et lui non plus d’ailleurs. Mais cela pouvait se comprendre parce que c’était les débuts des sites de rencontre, c’était nouveau, on n’y croyait pas trop, et comme tout ce qu’on ne maîtrise pas… Ça fait peur.

Mais pourquoi en 2020, alors qu’un Français sur quatre s’est déjà inscrit sur un site ou une application de rencontre (selon un sondage Ifop datant de 2018), cela est encore mal vu ? Difficile d’avoir une réponse concrète. Mais c’est un sentiment de “honte” partagé puisque les utilisateurs n’osent pas toujours avouer qu’ils ont rencontré leur petit.e ami.e sur ce genre de plateforme. Aujourd’hui, seuls 28% affirment en parler à leur entourage tandis que 48% des Français (et 57% des Millennials) pensent que ce n’est pas un endroit qui permettent de démarrer une relation sérieuse.

Des relations de courte durée ?

S’il y a de nombreuses études américaines sur le sujet, difficile d’avoir un vrai panorama des utilisateurs de sites et applications de rencontre en France. La dernière grosse enquête de l'Institut national d'études démographiques (Ined) - parue en 2016 - repose sur des données datant de 2013-2014, donc pas tout récents. L’étude rapporte que seulement 9% des couples formés entre 2005 et 2013 ainsi que 10% de secondes unions (suite à un divorce ou une séparation) se sont rencontrés sur un site de dating.

Elle révèle aussi que 2% de la population hétérosexuelle a déjà rencontré l’un.e de ses partenaires via cette plateforme. Des rencontres durables ? Non, pour 7% des hétéros. En revanche, cela a été plus concluant pour les couples de même sexes puisqu’ils sont un tiers à avoir rencontrer leur conjoint.e en ligne.

Mais est-ce que cela a porté ses fruits dans la durée ? Est-ce qu’il y a eu beaucoup de belles histoires d’amour ou simplement des plans Q et des coups d’un soir Tinder ? Eh bien figurez-vous que les sentiments rentrent plus en compte que ce qu’on veut bien croire. L’institut de sondage affirme que 20% des relations nouées sur ces apps sont à la fois amoureuses et sexuelles. Mais surtout, il explique qu’il y aurait davantage de couples qui se forment parce qu’ils s’aiment (19%) que d’aventures purement sexuelles (9%). Comme quoi, l’amour est partout.

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