Arthrose et infiltrations : à quelle fréquence en faire et est-ce risqué ?

L’arthrose est une pathologie courante des articulations qui affecte environ 17% de la population française, soit entre 9 et 10 millions de personnes. Si aucun traitement n’existe aujourd’hui pour ralentir la maladie ou l’empêcher de se développer, certains traitements peuvent en atténuer les symptômes : c’est notamment le cas des infiltrations.

“Les infiltrations consistent en l’injection de cortisone directement en intra-articulaire grâce à une aiguille fine introduite dans l’articulation concernée par la douleur”, indique le Pr Francis Berenbaum, rhumatologue et chef de service de rhumatologie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. La cortisone étant un anti-inflammatoire très puissant, elle n’est à utiliser que lors des poussées inflammatoires d’arthrose, qui se traduisent par un épanchement dans l’articulation.

Sans antécédents médicaux particuliers, ce sont d’abord des antalgiques ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui sont prescrits en première intention, pour un traitement de quelques jours. “Mais chez les personnes chez qui ce traitement est déconseillé, notamment en cas d’antécédent d’infarctus du myocarde ou chez le patient âgé de plus de 80 ans, on privilégiera les infiltrations en première intention”, indique le spécialiste.

Si l’effet des infiltrations sur la douleur est très rapide (entre 24 à 48 heures), il ne s’étend néanmoins pas dans la durée. “Il ne faut pas s’attendre à une efficacité qui dure trois à six semaines”, indique le spécialiste. Une seule infiltration (...)

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