Camille Lacourt affirme avoir été payé "que dalle" pendant sa carrière de sportif

Être sportif ne signifie pas gagner des mille et des cents, même lorsque l'on est sportif de haut niveau. A l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, Camille Lacourt, ancien champion de natation, est revenu sur les conditions salariales des métiers du sport, qui sont souvent loin d'être optimales.

Vidéo. La minute de Camille Lacourt

Les confidences de Camille Lacourt sur son salaire

Invité dans l'émission "The Bastos Club", le nageur à la retraite Camille Lacourt a accepté de revenir sur son parcours professionnel fait de hauts et de bas. L'occasion pour lui d'évoquer un sujet rarement discuté : celui de la rémunération des sportifs. En 2015, dans les colonnes du Parisien, le nageur avait glissé une petite pique à l'intention des footballeurs à ce sujet : "Si j'avais pu être footeux, ça m'aurait fait plaisir d'être con et riche (rires) ! Mais je suis obligé de réfléchir un peu et de faire un sport ingrat."

Dans "The Bastos Club", il précise que le salaire qu'il touchait à l'époque où il était champion était loin d'être conséquent : "Je ne pense pas que l'argent puisse être un moteur aussi fort. Et puis, partout dans la vie, il faut d'abord kiffer, il faut s'épanouir, il faut réussir à avoir des objectifs vraiment concrets", explique-t-il. "C'est vrai que j'aurais préféré, après les défaites, me dire : 'Ouais, j'ai pris quand même quelques millions'. Là, que dalle, donc voilà."

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il évoque cette question monétaire. En 2017, il affirmait à Paris Match : "En étant champion du monde, je gagnais 60 000 euros par an. Vivre de sa passion est une chance."

Un salaire gonflé par les partenariats

Là où Camille Lacourt a vraiment eu de la chance, c'est que, grâce à sa popularité, il a pu décrocher des contrats d'égérie avec des marques qui lui ont permis de mettre un peu de beurre dans les épinards. En 2015, le magazine TéléStar affirmait en effet que l'ancien champion de natation gagnait 245 000 euros par an pour son contrat d'égérie Clarins.

Dans les colonnes du Parisien, la même année, l'ancien sportif l'affirmait que son partenariat avec la marque l'avait soulagé à l'idée de mettre un terme à sa carrière dans les bassins : "La société de cosmétiques Clarins m'a enlevé un poids : je vais avoir un poste chez eux. J'adore cette entreprise, la façon dont elle est gérée, sa philosophie."

Un soulagement pour Camille Lacourt, qui a connu de nombreuses difficultés lors de sa carrière de sportif professionnel. Le 22 mars 2023, dans une interview accordée à Santé Magazine à l'occasion de la semaine de la Recherche en santé mentale avec la Fondation pour la Recherche Médicale, le champion de natation a décidé de révéler sa bataille contre le syndrome d’épuisement professionnel, aussi connu sous le nom de burn-out.

"Ça m'est arrivé en 2012 à Londres. Aux Jeux Olympiques, la compétition que tous les sportifs attendent." A l'époque, et après plusieurs mois d'entraînement intensif, le Français rate le podium de justesse : il décroche la 4ème place du classement. Un score honorable, mais un véritable échec pour ce perfectionniste qui l'affirme : "J'étais brisé. Dans cette situation on est complètement déçu de nous-mêmes. On n'a pas d'amour propre, on a l'impression d'avoir tout perdu : d'avoir perdu du temps, d'avoir perdu de l'honneur, de la force de caractère", affirmait-il à l'époque.

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