Caroline Vigneaux, féministe depuis l'enfance : "Je ne trouve pas ça juste, on n'a pas appris aux filles à affronter leurs peurs"
Invitée dans l'émission "Qui peut nous battre ?" spéciale célébrités, ce lundi 31 juillet 2023, Caroline Vigneaux est une ancienne avocate, devenue humoriste. Sur scène, elle évoque régulièrement le féminisme, notamment en passant en revue avec humour les textes de loi qui limitaient les droits des femmes. En cause : son éducation, loin d'avoir été féministe.
Le parcours de Caroline Vigneaux est particulièrement atypique. Avocate de 2000 à 2008, elle a décidé de s'inscrire au Cours Florent en 2008 avant de faire ses débuts en tant qu'humoriste, puis en tant qu'actrice. Depuis, elle a rencontré le succès avec ses spectacles seule-en-scène "Il était une fée", "Caroline Vigneaux quitta la robe", et "Caroline Vigneaux croque la pomme". Chroniqueuse à la radio, actrice au cinéma, elle a même été nommée pour un Molière de l'humour en 2019. Son crédo ? Le féminisme à travers le rire.
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Une enfance marquée par les inégalités
Si Caroline Vigneaux est devenue féministe, c'est notamment parce que son éducation ne l'a pas été. Dans une interview accordée à Télé-Loisirs en septembre 2022, l'humoriste raconte quelques souvenirs de son enfance. "Ma conscience féministe s'est éveillée dès l'enfance, chez mes grands-parents quand je vois que je n'ai pas le même traitement que mes cousins. Les garçons, on les poussait à grimper aux arbres et à sauter dans le vide, en leur disant s'ils avaient peur 'Vas-y, tu n'es pas une femmelette, t'es pas une fille !.' Et moi qui voulais faire comme eux, c'était 'Pas question, tu vas abimer ta robe, reste assise et prends des crayons.' Je ne trouve pas ça juste, je n'ai pas choisi d'être une fille. En plus, comme on n'a pas appris aux filles à affronter leurs peurs, cela continue : les femmes n'osent pas aller demander une augmentation..."
La comédienne, aujourd'hui âgée de 48 ans, se souvient notamment d'un cadeau offert par sa grand-mère : les livres d'éducation avec lesquelles cette dernière avait grandi. "J'y découvre des choses très violentes. On dit aux filles qu'elles ne doivent pas parler trop fort, qu'elles ne doivent pas embêter leur mari avec leurs problèmes mensuels… Et même, qu'il faut faire sa toilette intime le soir avant que le mari rentre du travail, pour être prête si jamais il a envie de… Ma grand-mère a été éduquée par le système français comme une esclave moderne", regrette-t-elle.
Une volonté de briser les tabous
Dans son spectacle "Caroline Vigneaux croque la pomme", l'humoriste est bien décidée à ne plus garder ce silence longtemps imposé aux femmes, notamment au sujet des menstruations. Elle évoque donc ses règles dans tout un passage, et l'affirme haut et fort sur scène : "En fait il y a une injustice au niveau des règles. Beaucoup de femmes en souffrent. Passer son bac avec ou sans les règles, ce n'est pas la même épreuve."
Sans tabou, elle évoque même la première fois où elle a utilisé un tampon : "Ce que je raconte dans mon spectacle est réel : la première fois où j'ai mis un tampon, il m'a fallu deux heures à mettre ce truc avec un miroir, me faisant mal, ma mère ne m'aidant absolument pas", affirmait-elle à Télé-Loisirs. Le tout avant de conclure : "J'espère briser des tabous en faisant rire."
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