David Hallyday, hypersensible : "Un jour, j'ai pris conscience que les gens n'étaient pas comme moi"
Alors qu'il vient de sortir son autobiographie "Meilleur album" et qu'il est de nouveau au coeur de l'actualité pour ses disputes avec Laeticia Hallyday, David Hallyday s'est confié sur un sujet peu évoqué jusqu'à présent : son hypersensibilité, et l'impact que cela a pu avoir dans sa vie.
"Je me suis rendu compte très jeune que je n'avais d'autre choix que de ressentir tout le temps ce que ressentaient les gens autour de moi, de subir leurs émotions." Dans les colonnes de Santé Magazine, David Hallyday évoque comme rarement son hypersensibilité, dont il n'avait parlé qu'avec parcimonie dans les médias. Le chanteur, âgé de 57 ans, a pris conscience très jeune qu'il avait le don d'absorber les émotions, tel une éponge. Un "superpouvoir" qui n'a pas toujours été facile à vivre.
Vidéo. La Minute de David Hallyday
"On ne comprend pas ce qui nous arrive"
Le fils de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan l'affirme : "Un jour, j'ai pris conscience que les autres n'étaient pas comme moi : ils n'éprouvaient pas cette nostalgie, cette tristesse quand les gens n'étaient pas très honnêtes." Un fait d'autant plus difficile à gérer qu'il y avait "beaucoup d'hypocrisie" autour de sa famille. "Quand on est enfant, on ne comprend pas ce qui nous arrive, on n'ose pas trop en parler", regrette-t-il.
Il l'affirme : l'une de ses plus grandes sources d'insécurité était due à son père, absent : "Dans les années 60-70, les pères n'avaient pas le rôle et la signification qu'ils ont maintenant (...). Son métier l'éloignait aussi très souvent." Un manque dont il affirme avoir "gardé des stigmates" qui le "fragilisent encore".
"J'ai voulu faire le boulot moi-même"
Son hypersensibilité, David Hallyday l'avait déjà évoquée en 2020 dans l'émission "L'info du vrai". En pleine crise du Covid-19, il avait absorbé l'angoisse ambiante au point d'en développer des angoisses : "C'est la douleur des gens, ce qu'on subit : la douleur et la tristesse de ceux qui souffrent le plus. Comme c'est vraiment montré partout, l'info, les réseaux sociaux on ne peut pas y échapper. De sentir la souffrance, c'est ce qu'il y a de pire."
L'écriture de son autobiographie lui a permis de partir à la recherche de l'origine de cette hypersensibilité : "Replonger dans mes souvenirs a fait remonter des éléments qui m'aident à mieux comprendre d'où vient cette sensation d'être sans cesse à fleur de peau. (...) Je ne me suis jamais confié au sujet de mon hypersensibilité, ni à mes parents, ni à un professionnel. Fonceur et travailleur, j'ai voulu faire le boulot moi-même", affirme-t-il à Santé Magazine.
Aujourd'hui, il est toutefois fier de ce qu'il considère comme un "superpouvoir" : "Mon hypersensibilité me permet de me mettre rapidement dans une bulle pour aller puiser des idées et des émotions très profondément en moi. Ces émotions décuplées sont créatrices", clame-t-il, avant de conclure : "Parfois, je suis encore en proie à ces phases de grande tristesse, de doute. Mais je sais me reprendre."
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