Double vie - Comme Baptiste Lecaplain, ils ont été pardonnés : "Un jour, une femme enceinte est venue chez nous et à demander à me parler"
Découvrir que son ou sa partenaire a une double vie n'est jamais une chose facile. Dans la majorité des cas, cela entraîne une rupture amoureuse. Mais parfois, certaines personnes acceptent de pardonner. Quitte à accepter des situations qu'elles n'auraient jamais envisagées.
Il y a quelques jours, Baptiste Lecaplain s'est confié à coeur ouvert dans "Un dimanche à la campagne". "J’ai eu une double-vie" explique-t-il à Frédéric Lopez, le présentateur de l'émission. L'humoriste, alors en couple avec la mère de sa fille, a entretenu une relation de trois mois avec une autre femme, avant de prendre la décision de la quitter. Sa compagne découvre la trahison le lendemain... "Le succès grandissant, les salles sont pleines, les gens sont là, les belles filles vous regardent… Je n’avais connu personne d’autre à part ma compagne de l’époque. A un moment donné, elle me l’a dit, que ça allait titiller à un endroit" détaille-t-il. Finalement, après une rencontre "chaotique" dans un bar, sa compagne accepte de le pardonner. L'humoriste a même écrit un sket de 20 minutes sur cette histoire intime en faisant "la surprise" à sa conjointe : Elle m’a dit que ce n’était pas son sketch préféré mais qu’elle avait trouvé ça bien. Plein de femmes l’ont vu et m’ont dit qu’on sentait la déclaration d’amour derrière", conclut-il.
Avec 46% d'hommes et 38% de femmes admettant avoir déjà été infidèles, selon l'observatoire européen de l'infidélité, les doubles vies sont malheureusement légion. Pour certaines personnes, découvrir un mensonge de cette envergure de la part de son ou sa partenaire de vie est un red flag évident, un motif de séparation absolu. Mais qu'est-ce qui motive celles et ceux qui restent ?
"J'ai exigé un test de paternité, qui est revenu positif"
Corine*, 48 ans, est maman de trois enfants, mariée depuis 20 ans. Ses deux aînés, âgés de 18 et de 16 ans, sont ses enfants biologiques. La petite dernière, âgée de 7 ans, est adoptée. Du moins, par la quadragénaire, puisqu'il s'agit de la fille biologique de son époux.
"Mon mari a toujours été un homme volage. Je le savais, mais comme il se comportait bien avec moi, et qu'il était discret, je tolérais ses incartades. Sauf qu'un jour, une femme enceinte s'est pointée chez nous, demandant à me parler, et affirmant que son bébé était aussi celui de mon mari." La jeune femme en question a d'abord demandé de l'argent à Corine, qui a refusé. Confronté, son époux a confirmé qu'il avait bel et bien une liaison avec la femme en question, mais qu'il n'avait aucune certitude que l'enfant était bien de lui.
"A la naissance de la petite, j'ai exigé un test de paternité, qui est revenu positif. Mon mari s'est engagé à payer une pension alimentaire à sa maitresse, et à être présent dans la vie de sa fille." Un an plus tard, la jeune maman décède malheureusement dans un accident de voiture. "Avec mon mari, on essayait de recoller les morceaux de notre relation, quand il s'est retrouvé seul avec la garde de sa fille. On a dû expliquer la situation à nos enfants, et je n'avais pas le coeur de laisser cette pauvre petite grandir sans une maman. J'ai proposé de l'adopter, pour pouvoir m'occuper d'elle."
Aujourd'hui, Corine élève la fillette comme sa propre fille : "Je lui parle de sa maman biologique, mais je l'aime. Il n'était pas question pour moi qu'elle paye les conneries de mon mari."
"Mon mari m'a sauvée de la violence de mon ex-amant"
L'année de ses 48 ans, Jeanne* a commencé à tromper son mari, de 14 ans son aîné, avec un homme beaucoup plus jeune qu'elle. "Amir avait l'âge de mon fils cadet, mais je suis tombée sous son charme. Il pensait que j'allais quitter mon mari, qu'on ferait notre vie ensemble", se souvient-elle. "Peut-être que ça aurait pu arriver, d'ailleurs, mais très vite, je me suis rendu compte que pour moi, il représentait au mieux une distraction dans un mariage sans passion.".
Après plusieurs années de relation adultérine, elle décide de le quitter, ce que le jeune homme n'a pas du tout bien pris. "Il a commencé par des déclarations d'amour, et des cadeaux. Puis, il s'est tourné vers les menaces, qu'il a fini par mettre à exécution. "Il a contacté Denis, mon époux. Il lui a tout raconté. Puis il a fait de même avec tous mes amis. Il a aussi contacté mon ex-mari et mes enfants, via les réseaux sociaux. Il en a même parlé à mon employeur."
Denis, l'époux de Jeanne, a pourtant décidé de lui pardonner. "Il a compris que je l'avais trompé parce qu'il ne m'accordait pas assez d'attention et il m'a pardonnée", se félicite-t-elle. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais Amir, lui, n'a pas du tout accepté le fait d'être éconduit. "Je l'avais bloqué sur les réseaux sociaux, j'avais bloqué son numéro de téléphone, je pensais qu'il me laisserait tranquille", explique la quinquagénaire.
Mais, un soir d'été, alors qu'elle profite de son jardin, elle voit débarquer le jeune homme. "Il s'est garé au milieu de l'allée de notre maison, et a sauté le portail avant que je ne puisse réagir. Il était ivre, il criait. Je n'avais pas mon téléphone sur moi, et j'ai eu très peur", raconte-t-elle avec émotion. Alors que ce dernier commence à se montrer menaçant, Jeanne a eu le soulagement de voir surgir son époux. "Il était armé d'un marteau, et il s'est interposé entre moi, et mon ancien amant, de plus de 30 ans son cadet. Un homme âgé et fragile contre un jeune homme. C'était stupide et chevaleresque", raconte-t-elle avec émotion.
Heureusement, les deux hommes n'en sont pas venus aux mains, mais l'époux de Jeanne a appelé la police dès le départ de son ancien rival. "Avec les menaces par message qu'il m'avait envoyées, son attitude, et le fait qu'il débarque chez moi ivre, il a très vite été condamné. Aujourd'hui, tout ce que je retiens, c'est que, malgré mon attitude, mon mari m'a sauvée de la violence de mon ex-amant", conclut la quinquagénaire.
*Les prénoms ont été modifiés