Voici les effets à long terme de la prématurité selon une étude
On le sait, les enfants prématurés peuvent avoir des séquelles de cette venue au monde trop précoce, notamment en termes de développement psychomoteur. Ce que l’on sait moins, bien que de plus en plus d’études existent à ce sujet, ce sont les conséquences à long terme, sur la vie d’adulte, de la prématurité.
Des chercheurs canadiens rapportent avoir mené une nouvelle étude dans ce sens, dont les résultats sont parus récemment dans la revue Plos One (Source 1).
Il en ressort, après analyses de toutes les naissances vivantes au Canada sur une période de 6 ans (et un suivi de plus de 20 ans) que les enfants nés avant 37 semaines de grossesse (39 semaines d’aménorrhée) ont, en moyenne, des revenus d’emploi, des inscriptions universitaires et un niveau de scolarité inférieurs aux enfants non prématurés. Une différence qui perdurerait jusqu’à l’âge de 28 ans environ.
Des chiffres édifiants
Les scientifiques ont ici utilisé des données sur 2,4 millions de personnes nées au Canada entre 1990 et 1996. Des informations sur leur naissance, ainsi que sur leur emploi et leur éducation ont pu être obtenues, jusqu’à l’année 2018.
L’étude a révélé qu’après avoir contrôlé les éventuels biais (niveau d’éducation des parents etc.), le revenu moyen des personnes âgées de 18 à 28 ans et nées prématurément était de 958 dollars canadiens (6 %) inférieur par an à celui des personnes nées à terme. Soit environ 640 euros d’écart.
Les prématurés...