Enorme avec Marina Foïs et Jonathan Cohen : c'est quoi le délit d'entrave à l'IVG ?

Ce mercredi 2 septembre, les téléspectateurs ont rendez-vous dans les salles obscures pour découvrir Enorme, la nouvelle comédie de Sophie Letourneur. Marina Foïs y joue une femme enceinte, qui vit une grossesse imposée par son conjoint, incarné par Jonathan Cohen. Un sujet tourné en dérision dans le long métrage, mais qui correspond à un grave délit dans la vraie vie. Explications.

Après une longue période durant laquelle les salles de cinéma ont dû fermer leurs portes, Coronavirus et confinement oblige, ces dernières recommencent à accueillir les spectateurs, leur proposant de nouveaux longs métrages. La sortie de Tenet, particulièrement attendu, fait déjà exploser le box office. Mais les films français ne sont pas en reste, avec notamment Tout simplement noir, très apprécié par le public au début de l'été, et Enorme, la nouvelle comédie qui débarque dans les salles obscures ce mercredi 2 septembre.

Il lui fait un bébé dans le dos

Lorsque l'on parle de grossesses imposées au sein d'un couple, on pense généralement aux femmes qui arrêtent de prendre la pilule pour tomber enceintes, en dépit du non-désir de paternité de leur partenaire. Mais le cas inverse est également possible, et est démontré dans le film Enorme. Dans cette comédie réalisée par Sophie Letourneur, Marina Foïs incarne une femme qui ne veut pas d'enfant, mais qui va tomber enceinte malgré tout. Comment ? Parce que son compagnon, incarné par Jonathan Cohen, va remplacer sa pilule contraceptive par des sucrettes.

Pire : lorsque l'héroïne découvrira sa grossesse, son compagnon va tout faire pour la pousser à la mener à son terme, l'empêchant d'avoir droit à une interruption volontaire de grossesse. Une attitude qui a un nom, et qui est pénalement répréhensible, puisqu'il s'agit d'un délit d'entrave à l'IVG.

Le délit d'entrave à l'IVG, c'est quoi ?

Définitivement adopté par le parlement en 2017, le délit d'entrave à l'IVG provient d'une proposition rédigée par le parti Socialiste, qui avait été durement combattue par une partie de la droite, à l'époque. L'objectif principal ? Lutter contre les militants anti-IVG, et notamment contre les sites de désinformation au sujet de l'avortement qui pullulaient, il y a encore quelques années. Mais ce délit d'entrave concerne également les personnes qui utiliseraient d'autres moyens de pression pour empêcher une femme de se faire avorter : chantage, menaces, enfermement...

Les auteurs et autrices de ce texte le rappellent : "L'IVG est un droit fondamental pour toutes les femmes." Et nul n'est en droit d'empêcher ces dernières de disposer de leur corps comme elles l'entendent. Y compris leur famille, leurs proches ou leur partenaire.

Qu'aurait risqué le personnage de Jonathan Cohen dans la vraie vie ?

Le délit d'entrave à l'IVG est sévèrement puni par la loi. Un homme qui agirait d'une telle façon dans la vraie vie risquerait jusqu'à 2 ans de prison et jusqu'à 30 000 euros d'amende. Ce fait, Maïa Mazaurette l'a rappelé aux deux acteurs ce mardi 1er septembre sur le plateau de Quotidien. Une séquence qui a vu Marina Foïs se décomposer devant la caméra, et les deux acteurs en rester bouche-bée...

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