Eric Cantona ne regrette pas d'avoir frappé un supporter : "J'aurais aimé taper plus fort"

Former French football player Eric Cantona looks on prior to the football and rugby union
Eric Cantona ne regrette pas d'avoir frappé un supporter : "J'aurais aimé taper plus fort". (Photo by VALERY HACHE/AFP via Getty Images)

Connu pour ses colères homériques, Eric Cantona est à l'affiche du film "Le colosse aux pieds d'argile", ce jeudi 4 mai 2023 sur TF1. L'ancien sportif devenu acteur se souvient notamment du jour où il a frappé un supporter, qui venait de proférer des propos xénophobes. Un geste qui ne lui inspire aucun regret, bien au contraire.

Né à Marseille, Eric Cantona s'est fait connaître sur les terrains de football avant de devenir acteur. Mais s'il y a bien une chose pour laquelle il est connu et reconnu, c'est pour ses colères et ses coups de gueule. L'ancien footballeur n'a jamais eu sa langue dans sa poche, et n'a pas hésité à en venir aux mains avec les personnes qui le contrariaient.

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Un coup de pied dans le torse et aucun regret

Parmi les moments les plus marquants de la carrière d'Eric Cantona, difficile d'oublier son acte du 25 janvier 1995. Ce jour-là, un match de football se déroule entre son équipe, Manchester United, et le club londonien du Crystal Palace. Eric Cantona, exclu par un carton rouge, s'apprête à rejoindre les vestiaires, quand il se précipite vers un supporter adverse, et lui donne un violent coup de pied dans le torse.

Le geste, capturé par les caméras, va profondément choquer les spectateurs. Le sportif révélera plus tard que sa réaction a été motivée par les insultes xénophobes proférées par l'homme, connu pour être proche de l'extrême droite anglaise. Sa violence lui coûte toutefois neuf mois de suspension, 120 heures de travaux d'intérêt général et une lourde amende. Mais, dans le documentaire de Prime Vidéo "The United Way", le principal intéressé l'affirme : "J'aurais aimé taper plus fort". Aucun regret, donc.

"Dans le vestiaire, Éric est devenu fou"

Cet événement n'est pas le seul à avoir marqué le passé d'Eric Cantona. Ecarté de l'équipe de France à cause de son caractère "difficile", connu pour ses coups de gueule envers la presse sportive, il cultive l'image d'un "bad boy" et tient souvent des propos qui défrayent la chronique. Au début des années 2000, dans l'émission "Côté Tribune", il s'en prenait notamment aux catholiques en affirmant : "Le Pape il se promène en Rollex. Je lui pisse au c*l, au Pape. Comme je pisse au c*l de certains journalistes." En 1998, il avait écopé d'une suspension de l'équipe de France de football en traitant Henri Michel, le sélectionneur, de "sac à merde".

En 2020, dans son livre "King Éric : Portrait of the Artist who changed English football", Roy Keane, l'un des anciens équipiers de Cantona à Manchester United, évoquait également un coup de sang de son camarade qui aurait pu faire la Une des journaux. Après un match sous haute tension face au Galatasaray (un club de football turc), le sportif insulte l'arbitre et se fait expulser. "Escorté" par des policiers, il se serait alors battu avec eux dans le tunnel qui mène au vestiaire.

"Dans le vestiaire, Éric est devenu fou", raconte Roy Keane. "Il était déterminé à retourner dehors pour attraper le flic qui avait brandi sa matraque. Éric était un gars costaud, et il était vraiment sérieux. Il insistait sur le fait qu'il allait tuer 'cet enfoiré'. Il a fallu les efforts du coach (Ferguson), de l'assistant Brian Kidd et de plusieurs joueurs pour le retenir. Normalement, je ne dis jamais non à une bagarre, mais même moi je n'étais pas chaud pour celle-là."

"Est-ce qu’on ne me prend pas pour un imbécile ?"

Le 23 avril 2023, c'est dans l'émission "Sept à Huit" qu'Eric Cantona a donné une nouvelle preuve de sa verve en évoquant la réforme des retraites. "Je me dis : 'Mais est-ce qu’on ne me prend pas pour un imbécile ?' Que celui qui est un petit peu plus haut méprise celui qui est un petit peu plus bas, ça m’est insupportable", affirmait-il.

"Je pense que, aujourd’hui, les politiques attendent que les manifestations et les grèves finissent. Aujourd’hui, ça n’a pas la force. Eux, ils sont au-dessus, très méprisants. Je le trouve très méprisant. Je le trouve très méprisant vis-à-vis du peuple", clamait-il au sujet du gouvernement, avant de conclure : "Le terrorisme économique est une forme de dictature."

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