Evitez l'épilation intégrale en été, cela pourrait nuire à votre sens du toucher
L'été est généralement une période durant laquelle les corps, et plus spécifiquement le corps des femmes, est passé au microscope. Du moindre gramme de cellulite aux poils, tout ce qui est considéré comme des "défauts" par la société doit être éradiqué. Pourtant, l'épilation ne comporte pas que des bienfaits, selon une récente étude.
Chaque année, les discours sont les mêmes alors que l'été bat son plein. Outre les discussions au sujet du fameux "summer body", qui impose aux femmes de perdre du poids avant de partir en vacances, la question de l'épilation est elle aussi omniprésente. En 2024, les femmes sont encore et toujours critiquées lorsqu'elles décident de ne pas se raser ou de ne pas s'épiler, que ce soit au niveau des aisselles, du maillot ou des jambes.
Et pourtant, l'épilation à outrance est loin d'être une bonne idée, explique une étude publiée dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience, le 2 juillet 2024.
S'épiler peut provoquer une perte de la sensation du toucher
On le sait, avec l'âge, certains sens commencent à s'altérer. La vue et l'audition baissent, mais ils ne sont pas les seuls concernés : c'est également le cas pour le toucher. Et, en particulier chez les personnes qui s'épilent régulièrement.
"La sensation du toucher diminue sur les mains avec l'âge, mais pas sur nos bras et nos joues poilus. La joue est particulièrement sensible au toucher", précise Dr. Jean-Marc Aimonetti, co-auteur de l'étude, dans un communiqué. La peau couverte de poils ou de duvet, comme c'est le cas sur les joues et les avant-bras, reste donc sensible au toucher même en vieillissant. Selon les auteurs, cette découverte est surprenante car la peau glabre contient beaucoup plus de mécanorécepteurs – des neurones spécialisés qui détectent la pression et le toucher – que la peau poilue. Preuve que les poils et le duvet pourraient jouer un rôle déterminant dans cette sensation.
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Les poils ont de nombreuses utilités
Alors qu'ils sont souvent considérés comme "sales", principal argument des adeptes de l'épilation intégrale, les poils ont en réalité de nombreux atouts. "Une explication de la sensibilité continue de la peau poilue est qu’elle joue un rôle important dans l’anatomie humaine. En plus de protéger la peau, les cheveux agissent également comme une antenne pour détecter la présence de stimuli à proximité", explique le site scientifique StudyFinds.
Par ailleurs, le Dr. Aimonetti rappelle l'importance des poils : "Les poils sont nos amis. Ils nous protègent des bactéries et nous disent dans quel sens le vent souffle. Ce n'est pas pour rien que vous avons des poils sur les zones les plus sensibles de notre anatomie", conclut-il.
De son côté, l'étude rappelle que la peau n'est pas la même sur zones poilues et sur les zones glabres, et donc qu'elle vieillit différemment. Les chercheurs n'ont d'ailleurs pas tenu à faire de tests sur une peau épilée : "Nous avons décidé de ne pas épiler dans notre paradigme, car la stimulation capillaire est une composante essentielle du toucher." D'où l'importance de ne pas s'imposer une épilation simplement pour se conformer aux diktats de la société.
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