Je n'aime pas Noël : à cause de la Covid-19, ils passeront les fêtes en solo

Depression. Pretty young woman siting on the floor and looking upset
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La Covid-19 continue d'influencer notre quotidien, comme cela a été le cas tout au long de l'année 2020. Et sans surprise, en dépit d'une absence de couvre-feu, les fêtes de fin d'année seront probablement très différentes de celles des années précédentes. De nombreuses personnes ont d'ailleurs décidé d'éviter les grands rassemblements familiaux cette année. Une déception pour les uns... Et une véritable aubaine pour d'autres.

Pas plus de 6 personnes, telle est la recommandation du gouvernement pour les repas des fêtes de fin d'année. Si le déconfinement est prévu pour le 15 décembre prochain, les mesures de protection sanitaire sont toujours d'actualité pour limiter la propagation de la Covid-19. "On coupe la bûche de Noël en deux et papi et mamie mangent dans la cuisine", déclarait il y a quelques jours le professeur de médecine Rémi Salomon. Vraiment ? Si la sortie a fait polémique pour de nombreuses raisons, elle illustre néanmoins un problème : les repas de réveillon sont généralement des grandes tablées, au sein desquelles il est difficile de respecter la distanciation physique et impossible de porter un masque.

Pourtant, certains semblent bien décidés à célébrer le réveillon "coûte que coûte". Anti-masques ou non, nombreuses sont les familles à rêver d'un moment où elles pourront oublier la maladie, quitte à prendre des risques. Une position compréhensible, mais qui énerve celles et ceux qui prennent à coeur la lutte contre le Coronavirus.

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"Ma belle-famille veut absolument réveillonner, parce que c'est Noël"

Emilie fait partie de ces personnes qui préféreraient éviter de passer les fêtes de fin d'année en famille, compte tenu de la situation sanitaire. Ses parents, ses frères et soeurs, tous sont plutôt d'accord elle sur cette perspective : "Mes frères et sœur travaillent avec des enfants et ado et mes parents et moi-même sommes fragiles. Mais on fait office d'exception. Ma belle-famille, en revanche est plutôt en mode "On va oublier un peu la Covid, ça nous fera du bien." Sauf que la jeune femme, qui fait partie des personnes à risques, n'a pas"envie de jouer à la roulette russe."

"Ils veulent fêter Noël tous ensemble, parce qu'il le faut ! Quels que soient les risques", explique-t-elle, confiant que la situation est source de conflit avec son compagnon : "J'essaye de discuter, mais la discussion est fermée, même avec mon conjoint, il faut faire Noël !" Des injonctions qui énervent Emilie, pourtant fervente adepte des fêtes de fin d'année. "J'aime Noël, et c'est le seul moment où toute ma famille est réunie, mais la date n'a aucune importance. On a la chance de pouvoir organiser ça n'importe quand, alors prendre des risques juste pour une date précise ça me rend folle." Son conjoint ira dans tous les cas dans sa famille, et Emilie, elle, hésite encore à le suivre ou non, même si la situation l'attriste : "L'idée de faire Noël totalement seule me fait peur, parce que je suis très anxieuse, surtout en période de fin d'année. Et je sais que je vais passer pour la fille bizarre qui se prend la tête pour rien. Ça va m'angoisser c'est sûr. Mais ça me fait toujours moins peur que de rendre mes parents ou mes beaux-parents malades."

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"Ça m'arrange que mes parents flippent à cause de la Covid"

La situation de Nick est quelque peu différente. Pour lui, la situation sanitaire représente plutôt une bonne occasion pour passer une soirée tranquille, puisqu'il ne pourra pas être avec sa fille à cette occasion : "Je suis père séparé, la maman de ma fille passe Noël avec elle chez ses parents à elle avec ce côté de la famille et je ne suis pas invité." Passer le réveillon avec sa propre famille ? Très peu pour lui. "Je ne m'entends pas vraiment avec mes propres parents, qui vivent dans une autre région. Donc ça m'arrange qu'ils flippent à cause de la Covid-19 : je ne suis pas forcé d'y aller."

Ce père de famille aurait pu passer les fêtes avec sa nouvelle compagne, mais la famille de cette dernière habite loin, et ses horaires ne lui permettent pas vraiment de faire le déplacement. Mais ce n'est pas vraiment un problème pour lui : "C'est complètement ok pour moi de passer Noël seul, c’est pas une fête que je kiffe spécialement. Je pense que je vais me faire un repas cool avec des trucs que j’aime et un bon film." Par contre, il ne compte pas confier à son entourage qu'il s'apprête à passer la soirée en solo : "Je pense que les gens vont trouver ça triste et peut-être culpabiliser de me laisser seul", justifie-t-il. "Mais moi, ça me va très bien."

"C'est une bonne excuse pour ne pas se taper les blagues du tonton grossophobe"

Sarah fait également partie de ces personnes qui utilisent la situation sanitaire pour éviter les rassemblements auxquels elles ne veulent pas participer. "Cette année, j'ai indiqué à mon mec qu'on ferait ça en petit comité, tous les deux, pour éviter la cohue des repas énormes avec sa famille. Tous les ans, c'est cool, mais globalement fatigant de se taper les blagues du tonton grossophobe."

La Covid-19, une bonne excuse ? La trentenaire l'assume ! "Ça nous arrange pour éviter les événements qu'on veut éviter. Du coup, là, j’ai clairement indiqué que c’était trop risqué de voir autant de monde vu le contexte." Son compagnon partage d'ailleurs totalement son point de vue. "Il préfère voir les personnes en petit comité. Et au pire, s'il veut voir sa famille malgré tout, il ira seul."

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