"Je ne suis pas une m*rde" : Sophie Fontanel veut déculpabiliser les femmes qui ne sont ni mères, ni mariées
Sophie Fontanel a évoqué le fait de prendre de l'âge, et de ne pas avoir eu un parcours "classique", de mère ou de femme mariée. Des diktats sociétaux que l'écrivaine continue à dénoncer.
Ancienne figure du magazine ELLE, Sophie Fontanel porte aujourd'hui bien des casquettes. Journaliste, autrice, figure de la mode, créatrice de contenu sur les réseaux sociaux : quel que soit le support, elle est une source d'inspiration pour les femmes de plus de cinquante ans, bien décidée à prouver qu'il n'y a pas une seule et unique trajectoire dans la vie pour être épanouie.
Un message fort sur les femmes célibataires
Interrogée en vidéo par Maïtena Biraben pour Mesdames Média, Sophie Fontanel l'avoue avec franchise : elle n'avait pas prévu de devenir l'un des porte-flambeaux des femmes d'un certain âge, célibataires et sans enfant. "Je ne le revendiquais pas, ce sont les gens qui ont dit que je le revendiquais. Je disais juste : ça a de la valeur."
Aujourd'hui, elle l'affirme : le fait d'être mariée ou d'être mère ne doit plus être considéré comme la seule chose qui donne de la valeur à une femme. "Je n'ai pas d'enfant, je ne suis pas une merde. Je n'ai pas de mari, je ne suis pas une merde", assène-t-elle avec franchise. Un discours qui n'est pas sans rappeler celui de Sabrina Ouazani, qui affirmait récemment être lassée de la pression sur les femmes sans enfant : "J'aimerais qu’on arrête d’associer ça à l’échec", affirmait-elle dans les colonnes de Libération.
L'autrice célèbre toutefois cette volonté de vieillir à contre-courant, elle qui est également connue pour sa chevelure blanche, qu'elle refuse de dissimuler.
Les confidences émouvantes de Sophie Fontanel
Si Sophie Fontanel n'est ni mariée, ni maman, elle évoque cependant avec franchise les raisons qui l'ont rendue difficilement "approchable" : "Je n'ai pas réussi, j'ai eu des pépins quand j'étais jeune, qui sont malheureusement tellement courants, d'abus sexuels. Donc ok, moi, je n'ai pas réussi à dépasser ça, mais j'ai réussi, autrement, par la résilience, en étant heureuse", explique-t-elle avec sa franchise habituelle.
Elle précise toutefois : "Mais j'ai un peu peur qu'on m'approche." A Yahoo!Life, elle l'avait confié : "J’ai osé revenir sur un moment de ma vie où j’ai été nue, aussi, quand j’étais adolescente. J’avais suivi un garçon, j’avais très envie de le suivre, mais je ne savais pas ce qui allait se passer. Quand j’ai voulu partir, je ne pouvais pas (...) En plus de ça, la pratique sexuelle, que j’ai enterrée dans mon esprit pendant des années, était incroyablement violente, a généré une blessure irrémédiable."
En prenant le parti de dire : "Je ne suis pas une merde", elle a toutefois conscience de faire sa part d'un effort collectif pour faire changer les mentalités : "En fait, en disant ça, je libère les gens."