Un nouveau traitement révolutionnaire permettrait de guérir bien davantage les cancers de la vessie
Cette nouvelle substance pourrait être à l'origine d'une révolution dans la prise en charge du cancer de la vessie invasif. Le durvalumab, molécule commercialisée par le laboratoire AstraZeneca sous le nom Imfinzi, pourrait bien ouvrir la voie à la guérison de cette maladie difficile à traiter.
C'est l'espoir qu'apporte une étude publiée en septembre 2024 dans la revue médicale The New England Journal of Medicine. D'après ses résultats, ce nouveau traitement immunosuppresseur pourrait augmenter l'espérance de vie des patients et réduire d'un tiers les probabilités de récidive de leur cancer. Un des experts qui a mené l'étude n'hésite pas à la qualifier de «game changer» (bouleversement).
Ces recherches ont été financées par le laboratoire AstraZeneca lui-même. Pour évaluer l'efficacité du durvalumab sur le cancer de la vessie invasif, l'équipe d'experts a administré le traitement, associé à une chimiothérapie et à une intervention chirurgicale, à 533 patients. Un autre groupe contrôle de 530 personnes a reçu les mêmes soins, sans le durvalumab.
Le neuvième cancer le plus diagnostiqué au monde
Les résultats sont concluants. L'essai clinique révèle que, lorsque le durvalumab est administré, la probabilité de récidive du cancer est inférieure de 32%. Par ailleurs, le traitement augmenterait significativement l'espérance de vie des malades. Après deux ans, le taux de survie des patients testés était de 82,2%. Dans le groupe comparatif, ce même chiffre n'était que de 75,2%.
James Catto, chirurgien urologue et professeur à l'Université de Sheffield, qui a codirigé l'étude, qualifie ces résultats d'«avancée majeure» dans la recherche contre le cancer de la vessie. Il ajoute: «Pendant de nombreuses années, les taux de survie pour le cancer avancé de la vessie sont restés stagnants, mais nos résultats offrent de l'espoir à des milliers de patients confrontés à ce diagnostic…
D'après le…