Sex and stuff- Malika et les vampires: "Avant qu’on couche ensemble, les types devaient me mordre pour me prouver qu’ils pouvaient aller loin, quasiment jusqu’au sang"

Malika fantasme sur les vampires. Sa sexualité, BDSM, elle ne la partage qu'avec un maître vampire. Elle nous raconte son histoire.

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Sex and stuff : "Avant qu’on couche ensemble, les types devaient me mordre pour me prouver qu’ils pouvaient aller loin, quasiment jusqu’au sang"

Crédit : Getty

En dehors de la norme du rapport sexuel, il existe des dizaines de paraphilies. Ces pratiques et/ou fantasmes différents émoustillent des hommes comme des femmes et enrichissent comme compliquent le rapport à la sexualité. Comment ces personnes vivent-elles leur sexualité ? Ont-ils des difficultés à trouver un ou une partenaire ? Le jugement n’est-il pas trop dur à porter ? Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Malika est de la génération des femmes qui ont grandi avec la saga Twilight : "J’ai toujours eu un truc avec les vampires. J’aime l’imaginaire, le style et le look qui va avec. Au lycée, j’étais gothique. Ça ne plaisait pas à ma famille mais je m’en fichais. Je rêvais de rencontrer un vrai vampire, c’est ça qui a fait que j’ai mis assez longtemps à avoir une relation suivie. Pour moi, il manquait toujours quelque chose ou c’était juste "en attendant". Il faut dire aussi que ce n’était pris au sérieux par personne autour de moi donc j’ai fini par garder mon obsession pour moi. J’avais toujours des fantasmes sur les vampires mais je n’en parlais pas. Je savais aussi que celui dont j’allais vraiment tomber amoureuse allait être un vampire, ça n’était pas possible autrement."

D'abord les morsures

Jeune adulte, Malika ne peut pas avoir un rapport sexuel qui n’implique pas des morsures : "J’étais très claire avec ça dès le départ. Les types qui couchaient avec moi devaient me mordre et accepter que je les morde. J’ai connu des gars qui étaient d’accord sur le papier et qui finissait pas juste poser leurs dents, ce n’était pas possible pour moi. J’ai fini par demander à vérifier avant. Avant qu’on couche ensemble, les types devaient me mordre pour me prouver qu’ils pouvaient aller loin, quasiment jusqu’au sang. Certains ont refusé parce qu’ils trouvaient ça malsain. Ça ne me dérange pas que ça ne convienne pas à tout le monde. Le plus important pour moi ça a toujours été de trouver des gens qui étaient comme moi."

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Arrivée à la trentaine, Malika a fait évoluer sa pratique : "Maintenant c’est beaucoup plus complexe. Il y a toujours les morsures, évidemment. Mais j’aime bien me prélever du sang et en donner à mon partenaire pendant le sexe. C’est souvent juste pour qu’il s’en mette sur le torse. L’odeur du sang est totalement érotique pour moi. Juste l’idée suffit à me rapprocher de l’orgasme. J’ai du matériel pour me prélever du sang proprement pour ne pas être obligée de me scarifier à chaque fois. Je l’ai fait pendant un moment mais ça finissait par devenir gênant dans la vie de tous les jours. J’avais toujours peur qu’on voit que j’avais des griffures ou des coupures au travail."

Un maître vampire dans sa vie

Malika a un partenaire sexuel régulier depuis plusieurs années : "Je le vois comme mon maître. On a des pratiques sexuelles qui se rapprochent du BDSM (bondage-domination-sado-masochisme). C’est aussi pour ça qu’on n’est pas vraiment en couple. Je préfère qu’il soit libre et garder le maximum de mystère. Je crois que je ne pourrais pas prendre du plaisir à tout ça avec un type qui prend ses douches dans ma salle de bain ou avec qui je regarde des programmes sur Netflix. Avec mon maître, on s’écrit beaucoup. On ne sort jamais de nos personnages. C’est le vampire et moi sa victime. Je pense à lui sans arrêt. J’ai un mode de vie très sain pour que mon sang soit le meilleur possible pour lui. Évidemment on ne mange jamais ensemble. Il ne vient chez moi que pour le sexe et pour mon sang. Ça fait 3 ans qu’on fait ça et cette relation me rend très heureuse. Je pense que je ne suis plus capable d’avoir une relation "normale" maintenant."

Pour ses proches, Malika est une célibataire endurcie : "Quand on me propose de me faire rencontrer quelqu’un, je dis toujours non. Je me suis crée ce personnage de la fille qui veut avoir une carrière et qui n’a pas la place pour quelqu’un. En réalité, je suis complètement dévouée à mon maître. J’en suis très fière mais personne n’a besoin de le savoir à part lui et moi. Le fait que ce soit un secret fait aussi partie du truc. Les soirs où on a rendez-vous, je laisse ma porte d’entrée ouverte et je me couche. Il me rejoint dans la chambre sans faire de bruit. Ce genre d’émotion n’est pas reproductible avec un mec classique. Et je m’en fiche bien. Je n’ai aucune volonté d’être normale. Je sais que ça fait un peu de peine à mes parents mais j’ai la chance d’avoir des soeurs plus âgées qui leur ont déjà donné des petits-enfants. Moi je sais que je suis la femme d’un vampire, c’est déjà énorme pour moi. C’est un privilège."

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