Poly-Amours : Jérôme, 43 ans : "Je n’ai jamais voulu être qu'avec une seule femme"
Jérôme a 43 ans et est en couple avec deux femmes. Par le passé, il sentait qu'il ne voulait pas être "l'homme qui trompe sa femme". Il a trouvé son équilibre en devenant polyamoureux. Jérôme se sent plus engagé que jamais dans ses deux relations.
Jérôme a 43 ans et se définit comme polyamoureux depuis 5 ans : "Avant, je ne me suis jamais vraiment mis en couple. J’ai eu des histoires mais sans engagement réel. Beaucoup de plans cul. Je ne me suis jamais vu être un mec en couple qui trompe sa femme. Quand j’ai découvert le concept de polyamour, je me suis dit que j’avais trouvé la bonne formule pour moi. Je suis tout à fait capable de ressentir de l’amour mais l’idée d’être tout entier dédié à une seule personne ne m’a jamais tenté. Je me sens plus capable de rendre heureuse deux femmes. C’est ce que j’ai expliqué à l’une de mes copines actuelles dès le premier rendez-vous."
Heureux à trois
Jérôme ne cache pas son jeu : "Je lui ai dit direct : "Je n’ai jamais voulu être avec une seule femme. Est-ce que tu veux quand même être avec moi ?"" Elle m’a répondu que si ça signifiait qu’elle aurait la même liberté, alors elle était d’accord. J’avais bien senti que cette femme me plaisait et qu’on avait beaucoup en commun, je ne me suis pas lancé à l’aveugle. Je suis heureux de l’avoir fait. Depuis, j’ai rencontré une seconde femme qui est devenu ma deuxième copine officielle. Les deux ont le droit d’aller voir ailleurs même si aucune n’est encore tombée amoureuse de quelqu’un d’autre. Elles ont toutes les deux eu des histoires de cul. Et quand ça se passe bien et qu’elles en gardent de bons souvenirs, je suis ravi pour elles. C’est aussi ça, la culture du polyamour."
Vidéo. Le grand A : polyamour
Jérôme envisage de déménager dans un grand appartement où ses deux femmes auraient chacune leur espace : "Je cherche une grande collocation où chacune aurait sa chambre et un bureau et avec de grands espaces communs. J’ai vraiment envie d’habiter avec elles. C’est un peu fatigant à force de faire des allers-retours. Et pour l’instant je n’habite avec aucune pour ne pas privilégier l’une ou l’autre. Ce serait plus simple si on habitait au même endroit tout en gardant une certaine indépendance. On habite une ville où l’immobilier est plus raisonnable que dans certaines grandes villes, c’est pour ça que ce projet est faisable. J’y ai déjà beaucoup réfléchi. Le seul truc qui me bloque encore un peu c’est qu’on a tous envie d’aller un peu plus à la campagne et que j’ai peur des ragots. Je ne veux pas que les voisins parlent sur notre dos."
Des projets en commun
Jérôme a déjà parlé d’agrandir la famille avec ses deux compagnes : "Il n’y aura pas de mariage parce que je ne veux pas privilégier l’une ou l’autre. On fera peut-être une cérémonie laïque avec nos amis quand on aura trouvé notre nid. Ça pourrait être un moment cool à partager pour notre pendaison de crémaillère. Pour les enfants, ça a été une grande discussion à trois. L’une veut des enfants. L’autre pas. Moi, je ne sais pas trop. J’ai peur que ça complique beaucoup les choses. Mais je ne veux pas empêcher l’une de mes compagnes d’être heureuse. J’ai pris le temps de m’y mettre mais maintenant je suis tout à fait engagé dans mes relations. C’est plus facile pour moi qu’elles soient deux. Ça les oblige aussi à mieux exprimer ce dont elles ont besoin et j’ai l’impression d’avoir aussi du temps et de l’espace pour moi. Tous les couples à deux que je connais sont tout le temps l’un sur l’autre. Avec mes deux compagnes on passe du temps à deux, à trois, tout seul. C’est vraiment libre."
Le quadragénaire se voit vieillir avec ses deux compagnes : "On a quelque chose de vraiment magique. On communique très bien ensemble, à la fois en tant que couple et en tant que trio. Il y a beaucoup d’humour, de bons souvenirs, de goûts en commun. Je n’ai jamais eu ça avec personne avant. Et je crois que ça marche spécifiquement parce qu’on est trois. Je ne doute pas que j’aurais merdé des dizaines de fois si j’avais été juste avec l’une ou l’autre. On a trouvé notre équilibre comme ça. Je fais tout pour qu’elles ne regrettent pas d’être avec moi. J’espère vraiment qu’on va finir vos vies ensemble."
Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.
À lire aussi :
>> Angèle "plus en phase avec le polyamour", la chanteuse se confie sur sa sexualité et ses paradoxes