Pourquoi les infections sexuellement transmissibles sont-elles en recrudescence ?
Loin d'être éradiquées, certaines infections sexuellement transmissibles enregistrent même des hausses records et peuvent donner lieu à de graves complications. Explications.
Entre 2020 et 2022, les infections à chlamydia ont progressé de 16 % et celles à gonocoque, de 91 % (source : Santé publique France) ! Quant à la syphilis, maladie que l'on pensait disparue, les cas ont bondi de 110 % ! Même si la majorité des infections sexuellement transmissibles (IST) touchent les plus jeunes, les seniors ne doivent pas se croire à l'abri pour autant. Comment expliquer cette tendance à la hausse qui s'observe depuis le début des années 2000 ? L'une des raisons est liée à l'augmentation du nombre de dépistages.
« Quand on cherche les infections sexuellement transmissibles, on les trouve », résume la Dre Gentiane Monsel, dermatologue et vénérologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Autre cause, plus inquiétante : l'abandon du préservatif. Chez les 15-24 ans, par exemple, seuls 29 % déclarent y avoir systématiquement recours (source : Statista, 2023).
« Depuis quelques années, le VIH faisant moins peur, on baisse la garde avec de nouveaux partenaires », regrette la Dre Monsel. Or le préservatif demeure un moyen de prévention eff-cace contre la grande majorité des IST et permet ainsi d'éviter leurs complications : infertilité, cancers, atteinte du foie… Par ailleurs, il est essentiel de réaliser un dépistage, même en l'absence de symptômes, afin de mettre en place un traitement tant qu'il est encore temps.
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