Shy'm, timide maladive : il lui fallait "des piqûres de cortisone" pour surmonter son trac
La chanteuse est l'invitée de l'émission "Vendredi tout est permis", diffusée ce vendredi 3 février à 21h10. Shy'm, alias Tamara Marthe, a choisi son nom de scène à dessein. Extrêmement timide, la jeune femme était incapable de se produire devant un public dans sa jeunesse. Malgré le succès, la peur ne l'a pas abandonnée en début de carrière. À tel point que la chanteuse a dû employer des méthodes radicales pour pouvoir assurer ses concerts.
Alors, qu'elle se découvre très tôt une passion pour le chant, Shy'm se sent longtemps incapable de se produire devant un public. Pourtant, alors lycéenne, elle souhaite arrêter ses études pour danser et chanter. Mais ses parents, l'un chanteur et musicien à ses heures perdues et l'autre danseuse, lui imposent de passer son baccalauréat d'abord. Repérée par K.Maro, auteur du tube "Femme Like U", Shy'm commence à travailler avec ce dernier avant de rencontrer le succès qu'on lui connaît.
Le producteur ne tarit pas d'éloges sur les talents de Shy'm et sur sa carrière, qu'il a participé à lancer. "Ce sont des rencontres que l'on fait très peu de fois dans une carrière, dans une vie, je pense que n'importe quel producteur pourra répondre la même chose !" a-t-il déclaré, invité dans l'émission "Je t'aime, etc." présentée par Daphné Burki, sur France 2, en 2019. "C'est une rencontre évidente, qui ne s'arrête pas juste au talent musical ou au timbre vocal, c'est la personnalité, la façon d'être, le parcours de vie", a-t-il ajouté.
Des piqûres de cortisone
Mais s'il s'est félicité de la réussite de Shy'm, K.Maro s'est souvenu aussi des obstacles que la jeune femme a dû surmonter pour vivre pleinement sa passion, notamment celui de vaincre sa timidité maladive. La chanteuse fera de cette épreuve une force puisque que "shy", son nom de scène, signifie timide en anglais. Cette crainte de se retrouver au centre de l'attention a longtemps collé à la peau de l'artiste même lorsqu'elle a commencé à se faire connaître. K.Maro se souvient de ce trac comme une fragilité "sur laquelle (il a) dû travailler pendant des années."
"C'était une timidité maladive, jusqu'à des piqûres de cortisone pour chanter une chanson avec moi à mon premier Olympia..." a dévoilé le producteur. Un trac immense que Shy'm a su combattre. "On m'a toujours dit, petite, que j'étais trop timide, et en fait c'est mon super pouvoir", a-t-elle confié au Huffington Post, en 2019. Prendre un nom de scène a en effet aidé l'artiste à se construire un personnage qui lui a permis de se lâcher. "C'était une façon de me protéger, de montrer une image que je contrôlais (...) Mes décolletés et mes jupes courtes étaient une carapace de 30 cm d'épaisseur."
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Elle évoque "un handicap" qui l'a beaucoup gênée
"Il y a des choses qu'on ne fait pas parce qu'on est angoissée, parce qu'on a peur de ne pas être assez intéressante, on a peur de se livrer. J'ai mis du temps à identifier ce malaise", a-t-elle expliqué. Cette timidité, que l'artiste a vécue comme "un handicap", notamment au collège, lui a finalement "épargné beaucoup de choses".
Si elle s'est souvenue de sa timidité qui lui a longtemps fait "mal au ventre" et l'a mise "mal à l'aise dans toutes les situations", Shy'm a aussi concédé que sa discrétion l'a empêchée d'être exposée aux tentations qui peuvent faire plonger un artiste à succès."Je me contentais de faire mon boulot et de ne pas aller aux afters et aux soirées. (...) Je crois que ça m'a permis de garder les pieds sur terre."
Aujourd'hui, la chanteuse semble plus sereine. Plus confiante, elle profite désormais à 100% de son statut : "Depuis quatre ans, cinq ans, je me sens à l'aise sur scène, j'aime ce que je fais, je m'assume et j'arrive à en profiter."
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