Valérie Lemercier dévalorisée pour son physique : "Comme le corps, ça allait à peu près, j’entendais : 'Avec un oreiller sur la tête, ça ira !'"
Ce dimanche 5 novembre sur TF1, Valérie Lemercier est à l'affiche de "Aline" (2021), qu'elle a également réalisé. La comédienne n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'elle a débuté sa carrière d'actrice à la fin des années 80. Comme de nombreuses femmes évoluant dans ce milieu, elle n'a pas échappé au sexisme, et donc, dans son cas, à des critiques sur son physique, dont elle a été victime également plus jeune.
Valérie Lemercier est issue d'une famille d'agriculteurs. Elle a grandi en Seine-Maritime, avec ses trois soeurs. Bien avant de nouer une passion pour la scène, elle est déjà victime de critiques sur son physique, qui ont créé des complexes chez elle.
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"Je n'étais vraiment pas du tout la belle fille de l’école. Je l’ai même entendu d’une de mes tantes, qui m’a dit en face que je n’étais pas jolie du tout. Comme le corps, ça allait à peu près, j’entendais, à l’école : 'Avec un oreiller sur la tête, ça ira !' C’était humiliant, mais je me disais que j’allais avoir autre chose pour vivre", a confié Valérie Lemercier au magazine Gala, en novembre 2021.
"La chirurgie esthétique, c’est pas fait pour les chiens !"
Plus tard, une fois dans le showbusiness, davantage exposée, elle a malheureusement été à nouveau la cible de remarques sur son apparence. "Quand j’ai commencé mon métier, on a parlé de ce physique. (...) J’ai reçu des lettres : 'La chirurgie esthétique, c’est pas fait pour les chiens !' (...) Quand je suis allée à "Nulle part ailleurs" (une émission de Canal+; ndlr) pour la première fois, on m’a demandé ce que ça me faisait d’avoir un physique pareil. J’ai quand même entendu souvent des trucs de ce genre. Après, les choses ont changé", a raconté Valérie Lemercier.
Dans "Tout le monde en parle" à la fin des années 90, son corps était déjà le sujet de discussions : "Depuis "Les Visiteurs", on peut le dire, vous avez pris conscience de votre corps, que vous assumez mieux non ? Physiquement ?", lui lance Thierry Ardisson. "Quand j'ai commencé à jouer j'étais très jeune, et je ne faisais sûrement pas jeune, et voilà, je m'en remets un peu, je retombe dans mon âge", répond l'actrice. "C'est vrai que Philippe Gildas, la première fois qu'il vous a interviewée à la TV, il a dit que vous aviez un physique difficile ?", a ensuite demandé l'animateur. "Oui, mais j'avais dit oui", a confirmé Valérie Lemercier. "Ça va je trouve", se permet alors de commenter à son tour Thierry Ardisson. "Quand on vous dit des choses comme ça, vous n'allez pas dire 'Non'", a déclaré l'invitée.
"Un physique est forcément injuste"
D'ailleurs, de nouveau invitée dans l'émission de Thierry Ardisson, quelques temps plus tard, on renvoie encore l'humoriste à la remarque de Philippe Gildas. "Je vous trouve vachement bien là", la complimente -encore- Thierry Ardisson. "C'est gentil parce que je me donne du mal", indique avec humour la comédienne. Michèle Bernier, également présente sur le plateau, vole à son secours : "C'est un prix de Diane (un concours hippique qui vise à sacrer la meilleure pouliche ; ndlr) ou... ?".
Malgré toutes ces phrases blessantes, dont elle se souvient encore aujourd'hui, Valérie Lemercier semble avoir fait la paix avec son passé, et même trouvé de quoi se "protéger" des éventuelles piques avec beaucoup de charisme et un style vestimentaire étudié. "Un physique est forcément injuste. On ne l'a pas choisi. En revanche, ce qu’on porte, ce n’est pas une question d’argent. Si on en a le goût... Ça devient une protection", affirme-t-elle.
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