AD Laurent : une vidéo TikTok visant à le défendre fait un tollé, un ancien candidat de TV réalité dénonce la culture du viol

Ce jeudi 21 mars, Me Jean-Christophe Basson-Larbi a fait savoir que sa plaignante avait porté plainte contre AD Laurent. Elle accuse l'ancien candidat de TV réalité reconverti dans la pornographie de l'avoir violée à deux reprises en Australie, en 2018. La plainte "dénonce des faits de viols aggravés particulièrement sauvages qui auraient été commis en Australie courant 2018 à deux reprises par M. Adrien Laurent dit "AD Laurent" sur une jeune Française qui souhaite garder l’anonymat et qui réserve ses déclarations à la justice française" a précisé l'avocat.

"Cette jeune femme dénonce des faits précis et circonstanciés qui sont confirmés par différents témoignages ainsi que de nombreux éléments médicaux qui corroborent l’ensemble de ses déclarations et attestent d’un traumatisme et de préjudices physiques et psychologiques particulièrement importants qui ont mis et qui mettent encore sa santé à l’épreuve et sa vie en péril", a-t-il ajouté.

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"Ça ne m'aurait pas dérangée"

Face à cette accusation, AD Laurent a réagi dans sa story Instagram en niant cette accusation, en dénonçant "un sketch". Pour l'acteur pornographique de 29 ans "le problème c'est que ce genre de fille décrédibilise le vrai combat sur les vraies agressions sexuelles et le harcèlement que peuvent subir les femmes. C'est tellement triste." Sur TikTok, où il cumule 1,3 million d'abonnés, il a affirmé dans une vidéo : "Pour tous ceux qui me connaissent, agresser des filles, manipuler des filles, forcer des filles à faire quoi que ce soit, ce n'est pas dans mes principes, dans mes valeurs. Je n'ai pas besoin de ça. (...) J'en veux tellement à cette femme qui balance des accusations sur moi qui ne sont pas vraies. (...) Dès que tu as du succès, c'est difficile d'éviter ça."

L'affaire est actuellement dans les mains de la justice, mais là où le bât blesse, c'est l'intervention d'un autre influenceur, Seby Daddy, lui aussi ancien candidat de TV réalité. Dans une vidéo postée sur TikTok, où il est suivi par près de 500 000 personnes, il regroupe des hommes et des femmes et les filme tour à tour en leur posant la question : "On est d'accord qu'il n'aurait jamais fait ça ?" Tous répondent par la négative. Lorsqu'il filme les deux jeunes femmes présentes dans la vidéo, elles déclarent même : "Ça ne m'aurait pas dérangée", en éclatant de rire.

Un autre ex candidat dénonce une "apologie du viol"

La vidéo a provoqué un véritable tollé sur le réseau social chinois. Dans l'espace commentaires, plusieurs utilisateurs se sont insurgés : "C'est une dinguerie de dire ça", "Les femmes qui ne se respectent pas et qui décrédibilisent les victimes de viol, parce que c'est AD Laurent", "Je suis dégoûtée devant la vidéo", "La culture du viol en une vidéo", peut-on lire.

Cette culture du viol, un autre ex candidat de TV réalité, Antoine Goretti, l'a dénoncée dans un autre extrait. "La vidéo est tellement lunaire, tellement what the f*ck, c'est la culture du viol dans sa quintessence. (...) Déjà, quand tu regardes les commentaires 'Pourquoi elle a attendu autant de temps', 'Encore une qui veut faire du buzz', 'Encore une qui veut gagner de l'argent'... (...) Quand tu as déjà subi la violence physique et psychologique du viol et que tu as le courage de porter plainte, quitte à te heurter au tribunal médiatique et à tous ces c*nnards sur Instagram qui trouvent normal de dire en commentaire 'C'est elle, c'est sûr elle cherche à faire du buzz'... Mais dans quel monde vous vivez ? (...) D'où avoir été violée c'est "du buzz" ? (...) Là je vois cette vidéo, et je vois qu'il y a des mecs qui rigolent là-dessus ? (...) Ce n'est pas drôle. (...) Ces gens-là qui font ce contenu-là ne devraient pas avoir le droit de s'exprimer. Là, on fait l'apologie du viol."

Antoine Goretti a appelé Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, qui a récemment doté la France d'un cadre législatif pour le travail des influenceurs et influenceuses, à faire en sorte d'interdire les profils qui font l'apologie du viol "qui est un crime, c'est illégal", comme l'a rappelé l'influenceur. Dans les commentaires, les utilisateurs saluent sa prise de parole. Et pour cause : les interventions allant dans ce sens, où des personnalités de TV réalité condamnent les violences sexistes et sexuelles qui peuvent avoir lieu dans ce milieu, restent encore extrêmement rares.

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