Alzheimer, du nouveau : la chronique de Marina Carrère d'Encausse

On ne la présente plus. Journaliste et docteure en médecine générale, Marina Carrère d'Encausse a fait les belles heures de France 5 à la tête du « Magazine de la santé ». Chaque mois, elle décrypte pour Version Femina l'actualité médicale.

Près de 1 million de personnes en souffrent, 225 000 sont dépistées chaque année, et, si l'on inclut les aidants, on estime que la maladie d'Alzheimer concerne 3 millions de personnes en France. Si la recherche est très active, jusqu'à présent les pistes thérapeutiques étaient décevantes. Mais l'espoir est là, et c'est un signe fort pour la Journée mondiale Alzheimer du 21 septembre.

Quelques explications sur l'atteinte du cerveau : on sait qu'avant l'apparition des symptômes de la maladie les neurones souffrent, d'une part car des plaques amyloïdes (faites d'accumulation d'une protéine appelée bêta-amyloïde) se déposent entre ces cellules, les empêchant de communiquer correctement, d'autre part car la dégénérescence de ces neurones provoque leur mort. On connaît mal leur cause, mais ces dysfonctionnements sont à l'origine des troubles de la mémoire caractéristiques de cette affection. Les chercheurs travaillent donc sur des traitements qui s'opposent à ces mécanismes.

Un médicament a été approuvé le 2 juillet dernier par l'autorité de santé des Etats-Unis. Il s'agit du donanemab, commercialisé sous le nom de Kisunla, une immunothérapie qui cible les dépôts de la protéine bêta-amyloïde. L'étude menée pendant dix-huit mois sur des patients au stade précoce de la maladie montre que ce traitement agit en réduisant ces dépôts (de plus de 80 %), ce qui ralentit de 35 % le déclin cognitif et fonctionnel. Et l'effet...

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