Le Grand Swipe : "Je ne me suis pas donné de limites, c’est pour ça que j’ai fini avec un homme qui a l’âge de mon père"

Le Grand Swipe :
Le Grand Swipe : "Je ne me suis pas donné de limites, c’est pour ça que j’ai fini avec un homme qui a l’âge de mon père"

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Vous connaissez forcément des couples autour de vous qui se sont formés grâce à une application de rencontre. Peut-être même en avez-vous fait l’expérience. Le Grand Swipe raconte ces grandes histoires d’amour ou d’amitié 2.0 qui commencent avec un swipe, un like ou juste un message.

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Mina a 31 ans et, avant sa rencontre avec Patrick, elle n’avait jamais vécu d’histoire d’amour : "À ce moment-là, les papillons dans le ventre des débuts et la grande rupture à la fin, je ne connais que dans les films et les livres. C’était il y a tout juste un an. Je me dis que c’est dingue d’avoir changé ce point là en un an. Mais j’en avais aussi envie très fort donc ça a joué. J’ai essayé pendant un moment de rencontrer quelqu’un par mes propres moyens. En me disant qu’entre les études et le milieu du travail, les fêtes chez les amis, j’allais bien finir par trouver quelqu’un mais ça n’est jamais arrivé. J’ai fini par m’inscrire sur une application de rencontre, mais je l’ai fait à ma manière. Quand j’ai crée mon compte, je ne me suis pas donné de limites, c’est pour ça que j’ai fini avec un homme qui a l’âge de mon père."

Aucun a priori, aucune attente

Mina ne veut pas devoir imaginer à l’avance l’homme avec qui elle partagera sa vie : "Je n’avais aucun a priori sur l’âge, la situation sociale, le style. J’ai configuré mon compte pour avoir le maximum de possibilités et je me suis laissée guidée. Patrick m’a tapé dans l’oeil dès les premiers jours. J’ai bien vu qu’il était plus âgé que moi sur les photos et il ne l’a pas caché sur son profil non plus. Mais ça ne m’a pas dérangée. J’ai eu un coup de coeur pour son sourire en premier. Un beau sourire franc et bien blanc avec toutes ces petites rides d’expression autour qui montrent que le type ne sourit pas juste que pour cette photo, que c’est quelque chose qu’il fait tout le temps, que ça fait partie de lui. J’ai eu envie de le voir en vrai. C’est moi qui, dès les premiers messages échangés, ai demandé à ce qu’on se rencontre. Il a aimé ça."

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Au premier rendez-vous, Mina est nerveuse mais accepte son sort : "Je ne me suis pas dit que si je ne lui plaisais pas, ou l’inverse, c’était la fin du monde. C’est l’avantage de chercher à rencontrer quelqu’un à trente ans, on ne se monte pas la tête. J’avais envie de lui plaire mais j’accepte aussi qu’on ne maîtrise pas tout. Heureusement, je n’ai même pas eu à re-penser à tout ça parce que son sourire, j’y ai eu droit dès les premières secondes, quand il m’a vue l’attendre au restaurant. Et qu’ensuite, il a été clair qu’on allait vivre un truc ensemble. Je pense que j’ai fini par ressentir ce qui ressemble à des petites décharges d’électricité d’amour au milieu du plat principal."

"La maladie ça peut arriver à tout âge."

La différence d’âge n’inquiète pas Mina : "J’ai maintenant 31 ans et lui en a 57. Il a l’âge de mon père à quelques mois près. Moi, ça ne me dérange pas mais j’ai remarqué que les gens en parlent beaucoup. J’ai dû avoir une grande conversation avec mes parents et mes frères parce qu’ils avaient peur que je finisse par m’occuper d’un homme âgé dans quelques années. Pour moi, ça ne change rien à s’occuper d’une personne malade et qu’on aime, la maladie ça peut arriver à tout âge. Et la vieillesse fait partie de la vie. Je ne veux pas penser que je devrais préserver ma jeunesse en ne la mettant en relation qu’avec d’autres personnes de mon âge. Je veux juste être heureuse. C’est ce qu’attendre m’a appris. J’aime Patrick donc les critiques et le scepticisme ne me touchent pas. Je sais aussi que le temps leur prouvera qu’ils ont tort. Oui, Patrick va vieillir. Mais moi aussi. On va faire ça ensemble."

Pour la jeune trentenaire, cette rencontre était inespérée : "Au fond de moi, je n’y croyais plus. Je commençais à me dire que c’était pour les autres mais pas moi. J’avais des moments de déprime où je me disais que si je ne m’épanouissais pas sentimentalement, il fallait au moins qu’au niveau professionnel je sois au top. Cette mentalité m’a fait beaucoup souffrir. La rencontre avec Patrick a changé ça dans ma vie : je me mets moins la pression. Je veux le rendre heureux et je suis heureuse de l’être aussi. Je veux profiter de son sourire. Mais je ne veux plus atteindre je ne sais quel objectif pour prouver à je ne sais qui que je suis une personne valable dans la société. Je sais que je suis à ma place et ça me convient tout à fait."

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