Bérénice Béjo, complexée par sa poitrine ? "Ça n'a jamais été un problème"

À l'affiche du film "Le bonheur des uns..." ce mardi 21 mars 2023 sur M6, Bérénice Béjo est une femme épanouie. Heureuse dans sa vie privée comme dans sa vie professionnelle, à 46 ans, elle est bien dans sa peau. Et la comédienne est bien décidée à ne pas laisser les diktats de la société influencer sa confiance en elle.

En 2012, Bérénice Béjo recevait le César de la meilleure actrice pour son rôle dans "The Artist", et faisait partie des nommées pour l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. L'année suivante, elle recevait le prix d'interprétation du Festival de Cannes pour son rôle dans "Le Passé". Depuis, son succès ne s'est jamais démenti, et elle enchaîne rôles et tournages, au rythme de plusieurs films par an. En couple avec le réalisateur Michel Hazanavicius, elle est également mère de deux enfants, âgés de 14 et 11 ans. Une vie bien remplie, donc, qui s'accompagne d'une excellente réputation auprès du grand public.

Vidéo. Michel Hazanavicius et Bérénice Béjo se confient sur leur rencontre

Un rapport au corps jamais conflictuel

Dans une société où le corps des femmes est scruté, analysé, comparé, jugé et souvent moqué, Bérénice Béjo a la chance de faire partie de celles qui n'ont pas de complexes. Dans une interview accordée au magazine Biba, en 2016, elle tenait un discours encore rare dans la bouche des femmes en général, et des actrices en particulier : "Depuis toute petite, j'ai un rapport à mon physique très sain : on a un corps et c'est le nôtre, point barre. C'est comme ça que je suis et que je m'aime, la chirurgie esthétique, ce n'est pas pour moi."

Mince, grande... Sur le papier, il faut avouer que la comédienne coche toutes les cases sur la liste des critères de beauté imposés aux femmes. À une exception près : sa petite poitrine, un grand complexe chez les personnes de nature menue. Mais encore une fois, ce n'est pas le cas de Bérénice Béjo, qui affirmait au magazine : "J'ai toujours eu une petite poitrine, mais ça n'a jamais été un problème, même ado. Au contraire, je peux oser des décolletés et des hauts moulants sans que ce soit vulgaire. Je peux aussi me permettre des tenues courtes, car mes jambes ne sont pas trop moches. Je n'ai pas une taille de guêpe, ni les contours de Marilyn, mais je m'en fous. Je trouve que je ne m'en sors pas trop mal en ne faisant pas grand-chose."

Cette expérience qui l'a libérée

Si Bérénice Béjo a très tôt affirmé ne pas avoir de complexes liés à son apparence, elle a découvert qu'elle pouvait en avoir sur sa façon de bouger. En 2017, au côté du chorégraphe Sylvain Groud, elle a dansé sur scène pour le spectacle "Trois Sacres". Une expérience compliquée, ainsi qu'elle l'avait confié à Télérama : "Lorsque Sylvain Groud m'a demandé de collaborer avec lui pour "Trois Sacres", j'ai trouvé l'idée absurde. Moi, qui suis raide comme un piquet et ne touche pas le sol avec mes deux mains, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire sur un plateau ?", s'interrogeait-elle.

Elle l'affirme : "Mon corps d'actrice de cinéma n'est pas du tout habitué à s'exprimer de la même manière sur un plateau de danse. Il a fallu que j'apprenne à assumer des mouvements que je ne fais pas dans la vie, comme ouvrir grand les bras, se déhancher, se caresser, les cuisses, le ventre..." Pour la comédienne, "il y a une mise à nu dans la danse. On ne peut pas se cacher derrière un texte. Il faut accepter son corps, et même si je ne suis pas complexée, ça n'a pas été si simple." Une expérience fondatrice, donc, qui lui a appris à "présenter [son] corps avec assurance."

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