Cannabis: ce que la plus grande étude scientifique à ce jour révèle de son impact sur la mémoire

Environ 63% des gros consommateurs de cannabis montrent une activité cérébrale diminuée pendant des exercices de mémoire. | Getty Images via Unsplash+
Environ 63% des gros consommateurs de cannabis montrent une activité cérébrale diminuée pendant des exercices de mémoire. | Getty Images via Unsplash+

Une sensation de détente, une altération de la perception du temps et de l'espace, ainsi qu'un temps de réaction ralenti: ce sont les effets ressentis après avoir consommé du cannabis, rapporte Discover Magazine.

Le 28 janvier 2025, une étude d'envergure réalisée sur le cerveau de 1.000 adultes a été publiée dans JAMA Network Open. Son objectif? Faire état des effets du cannabis sur l'activité cérébrale tout au long de la vie. Et certaines de ses conclusions ne sont pas des plus réjouissantes.

En effet, l'étude révèle qu'une consommation trop importante et régulière de cannabis altère directement notre mémoire de travail. Définie comme le système de stockage à court terme de l'esprit, la mémoire de travail permet de gérer et manipuler temporairement des informations.

63% des gros consommateurs présentent une activité cérébrale réduite

Chez les personnes classées comme de gros consommateurs de cannabis, il a été observé une relation statistiquement significative entre leur consommation et une réduction de l'activité cérébrale lors de l'exécution d'exercices de mémoire de travail. Environ 63% des gros consommateurs de cannabis montraient une activité cérébrale diminuée pendant ces exercices de mémoire et présentaient de mauvais indices de performance lors des tests.

Les gros consommateurs sont définis par les chercheurs comme ayant consommé du cannabis plus de 1.000 fois au cours de leur vie, tandis que les consommateurs modérés en ont consommé entre 10 et 999 fois, et que les non-consommateurs en ont ingéré moins de 10 fois.

S'il reste difficile pour les scientifiques de dire si le cannabis entraîne une réduction de l'activité cérébrale, ils affirment néanmoins que leurs résultats mettent en évidence les effets négatifs associés à une consommation excessive. Joshua Godwin, l'un des auteurs de l'étude et professeur adjoint à l'University of Colorado Medical Campus…

Lire la suite sur Slate.fr