Dépression du post-partum : un test sanguin bientôt capable d'évaluer le risque ?
La dépression du post-partum touche environ 10 à 20 % des femmes après l’accouchement. Elle se manifeste sous diverses formes, telles que la tristesse, la fatigue, les troubles du sommeil ou encore des pensées négatives. Une récente étude publiée dans Neuropsychopharmacology révèle une avancée majeure : des chercheurs américains ont identifié un marqueur sanguin pouvant aider à détecter les femmes à risque.
Une corrélation entre hormones et dépression
Des chercheurs de Weill Cornell Medicine et de l'Université de Virginie ont analysé les niveaux de certaines hormones dans le sang de 136 femmes enceintes. L’étude s’est concentrée sur les stéroïdes neuroactifs, des dérivés de la progestérone, qui influencent la gestion du stress et des émotions. Ils ont observé qu’un taux élevé de ces molécules durant le troisième trimestre de grossesse était associé à un risque accru de dépression post-partum.
Des résultats significatifs
Le suivi des participantes, réalisé jusqu’à neuf mois après l’accouchement, a montré que 33 d’entre elles ont développé une dépression post-partum. Plus précisément, un déséquilibre entre deux hormones, la prégnanolone et l’isoallopregnanolone, semblait être un facteur clé. Un rapport faible entre la prégnanolone et la progestérone, ainsi qu’un rapport élevé entre l’isoallopregnanolone et la prégnanolone, étaient particulièrement marquants chez les femmes touchées.
...