Dépakine et autres médicaments à base de valproate : qu'est-ce qui change à partir du 6 janvier ?
Cela fait plusieurs années que sont connus les risquesliés aux médicaments à base de valproate (Dépakine, Dépakote, Micropakine, et génériques), notamment les risques de malformations et de troubles neurodéveloppementaux chez les bébés dont la mère a pris ces médicaments avant et pendant sa grossesse. Dès ce 6 janvier, l’Agence du médicament (ANSM) durcit une nouvelle fois les conditions de prescription et d’information au sujet de ces médicaments, en visant particulièrement les hommes.
Père traité par valproate : le risque de troubles chez l'enfant existe aussi
Depuis le « scandale de la Dépakine » en 2015, la prescription de ces médicaments indiqués dans le traitement de l’épilepsie et des troubles bipolaires est très encadrée chez les femmes. Aujourd’hui, la prescription se durcit aussi pour les hommes prenant ces médicaments à base de valproate et dérivés.
En 2023, l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait partagé une étude menée sur la base de données de santé de nombreux patients dans plusieurs pays scandinaves et concluant à un risque « modéré » de troubles du développement chez les enfants de pères traités par valproate,. Outre ces effets délétères sur le futur bébé, ces molécules agissent aussi sur la qualité du sperme (diminution de la mobilité des spermatozoïdes en particulier).
Pour le docteur Philippe Vella, directeur médical de l’Agence...