Guillaume Canet, stressé depuis l'enfance : "J’ai fait un zona à 11 ans et un ulcère à 13 ans"

À la fois président du jury du Festival du cinéma américain de Deauville, et acteur dans le film "Hors saison", nommé à la Mostra de Venise, Guillaume Canet était sur tous les fronts en cette rentrée. Des événements qui peuvent être stressants. D'autant plus que l'acteur a confié avoir déjà eu des soucis de santé handicapants liés à l'anxiété et ce depuis l'enfance.

DEAUVILLE, FRANCE - SEPTEMBER 04: Guillaume Canet attends the Jury Photocall during the 49th Deauville American Film Festival on September 04, 2023 in Deauville, France. (Photo by Francois G. Durand/Getty Images)
Guillaume Canet, stressé depuis l'enfance : "J’ai fait un zona à 11 ans et un ulcère à 13 ans". (Photo by Francois G. Durand/Getty Images)

Si Guillaume Canet affiche un air décontracté et un visage souriant à quasiment chacune de ses apparitions publiques, il a pourtant été un enfant très angoissé. L'acteur s'est confié sur ses souvenirs de stress intense et son manque de confiance en lui, qui l'ont beaucoup handicapé plus jeune, dans les colonnes du numéro de septembre du magazine Psychologies.

Vidéo. La minute de Guillaume Canet

"Il m'est arrivé plusieurs fois de craquer"

Le réalisateur du film "Les petits mouchoirs" (2010) a expliqué que ses épisodes de stress intense pouvaient être liés au divorce de ses parents, qui l'a beaucoup marqué et durant lequel il a développé plusieurs soucis de santé : "J’ai fait un zona à 11 ans et un ulcère à 13 ans : mes parents divorçaient, c'était compliqué entre eux, j'avais du mal à accepter ce qu'on vivait, j'en étais inquiet, malheureux", s'est-il souvenu. Le zona est une infection douloureuse qui peut survenir après avoir eu la varicelle. L'ulcère, lui, est une plaie de la peau, des yeux ou d'une muqueuse, qui peut aussi faire souffrir physiquement le patient. Des douleurs dont le jeune Guillaume Canet se serait bien passé.

Ce dernier a ajouté qu'il s'était senti seul, abandonné, lorsque ses soeurs ont quitté le domicile familial. Des circonstances difficiles à gérer pour celui qui se décrit lui-même comme un hypersensible. Ces émotions intenses ne l'ont pas quitté, si bien que le comédien a également avoué au magazine "Psychologies" avoir été hospitalisé à l'âge adulte, après avoir cédé physiquement sous la pression professionnelle. "Il m'est arrivé plusieurs fois de craquer. Parce qu'on travaille comme des dingues, parce qu'on ne dort pas, parce qu'on s'oublie… C’est un métier qui pompe, qui prend beaucoup de vous", a-t-il rapporté. L'acteur et réalisateur était alors sur tous les fronts, en train de tourner "Ensemble, c'est tout" (2007) de Claude Berri, mais aussi de monter "Ne le dis à personne" (2006). Face à cette cadence infernale, son corps l'a rattrapé. "J'ai eu un staphylocoque doré (une bactérie qui peut provoquer une infection; ndlr), fait une septicémie (une infection du sang, le plus souvent par une bactérie, qui peut être mortelle; ndlr) et j’ai passé près d’un mois à l’hôpital : tout s’est arrêté d’un coup."

"Ma parano me dit que je ne fais jamais assez bien"

Si le compagnon de Marion Cotillard ne garde pas un bon souvenir de cette mésaventure, il a pu en tirer une leçon : celle d'écouter son corps et de lever le pied avant qu'il ne soit trop tard. "Depuis, j’ai un petit signal d’alarme", indique-t-il. En 2012, toujours pour le magazine "Psychologies", l'acteur avait indiqué avoir déjà consulté un psychologue, pour des TOC (troubles obessionnels compulsifs).

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Récemment, Guillaume Canet a présidé le jury du Festival du cinéma américain de Deauville, et le film dans lequel il a joué, "Hors saison", de Stéphane Brizé, a été nommé à la Mostra de Venise 2023. De quoi se réjouir, mais cet éternel anxieux a pourtant confié qu'il était loin d'être un poisson dans l'eau lors de ce genre d'événements. Ainsi, il a déclaré à Psychologies, dans le numéro de septembre 2023 : "Je ne me sens pas toujours à l’aise dans les festivals, je suis un insatisfait pathologique, avec un manque de confiance permanent, une petite parano constante, qui me dit que tout le monde fait mieux que moi, et que moi, je ne fais jamais assez bien." Espérons qu'il a pu malgré tout profiter de ces beaux coups de projecteur.

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