JO de Paris 2024 : ce joueur de la NFL juge que la cérémonie d'ouverture est une insulte à la religion catholique
En mai 2024, Harrison Butker faisait la Une de l'actualité en affirmant que bon nombre de femmes rêvaient davantage de s'occuper de leur famille que de faire des études ou de travailler. Cette fois-ci, le joueur de la NFL s'en est pris à Thomas Jolly et à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Très croyant, l'homme la juge insultante pour sa religion.
Depuis sa prise de parole du mois de mai 2024, Harrison Butker est considéré comme un ennemi du féminisme. Le joueur de football américain, qui évolue au sein de la NFL au côté de Travis Kelce, le compagnon de Taylor Swift, a récemment prononcé un discours sexiste, misogyne et homophobe lors d'une remise de diplôme.
S'adressant aux jeunes femmes de l'assemblée, ce dernier avait asséné : "Combien d’entre vous sont assises ici, maintenant, sur le point de traverser la scène, et pensent à toutes les promotions et titres que vous allez obtenir au cours de votre carrière ? Certaines d’entre vous pourraient mener une carrière réussie dans le monde. Mais j'oserais supposer que la majorité d'entre vous est plus enthousiaste à l'idée de se marier et de fonder une famille, d'avoir des enfants." Il avait même précisé que sa propre épouse Isabelle serait "la première à dire que sa vie n'a véritablement commencé que lorsqu'elle est devenue une épouse et une mère".
Un coup de colère contre la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris
Alors que ce dernier avait subi un vent de critiques, aussi bien de la part du public que de certains de ses camarades de jeu, Harrison Butker s'était fait discret jusqu'à présent. Mais la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, qui s'est déroulée le vendredi 26 juillet, l'a mis particulièrement en colère. Le père de famille, qui ne cache pas être extrêmement croyant, s'est senti offensé par un tableau en particulier : celui avec la DJ Barbara Butch et des drag queens.
"C'est complètement fou", a-t-il dénoncé dans sa story Instagram en partageant des images de la séquence, avant de citer un verset de la Bible : "Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu." Sur X, il a complété le verset en question, tiré de l'Epître aux Galates, du Nouveau Testament : "Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu. Car ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. Car celui qui sème dans sa chair récoltera aussi la corruption de la chair. Mais celui qui sème dans l'esprit récoltera de l'esprit la vie éternelle."
“Be not deceived, God is not mocked. For what things a man shall sow, those also shall he reap. For he that soweth in his flesh, of the flesh also shall reap corruption. But he that soweth in the spirit, of the spirit shall reap life everlasting.”
Galatians 6:7-8 pic.twitter.com/bhCHoO1HXk— Harrison Butker (@buttkicker7) July 26, 2024
De nombreuses personnes ont exprimé leur accord avec ses propos, affirmant que la séquence se moquait ouvertement de la religion catholique.
Une confusion entre deux oeuvres
Si la séquence en question a tant fait polémique, c'est parce que bon nombre de personnes ont cru qu'il s'agissait d'une adaptation de "La Cène", le dernier repas du Christ entouré de ses apôtres, peint par Leonard DeVinci. En réalité, il n'en est rien, puisque pour le tableau "Festivités", le metteur en scène Thomas Jolly s'est en réalité inspiré du "Festin des Dieux", oeuvre qui a eu droit à plusieurs interprétations au cours de l'histoire, et notamment l'une peinte Jan Harmensz van Biljert vers 1635.
Sur BFMTV, dimanche 28 juillet, Thomas Jolly a lui-même démenti avoir voulu recréer "La Cène" à sa manière : "Ce n’était pas mon inspiration. Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos (représenté par Philippe Katerine, nu et peint en bleu, ndlr) qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi ? Parce qu’il est le dieu de la fête, du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve (…) L’idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe, l’Olympisme."
Le metteur en scène a notamment été soutenu par les artistes qui ont participé à sa création, mais aussi par la journaliste et ancienne Première Dame Valérie Trierweiler, sur Instagram. "Fin de la polémique", écrit-elle. "Le festin des dieux de Biljert est la source d’inspiration de Thomas Jolly pour la séquence avec Philippe Katerine et non pas la Cène . Ok ? Tout le monde devrait se calmer. Un peu d’ouverture, un peu de culture et beaucoup d’humour que… diable !", a-t-elle commenté avec une pointe d'ironie.
A lire aussi
