Harrison Butker, un joueur de la NFL choque avec un discours misogyne : "La vie de ma femme n'a véritablement commencé que lorsqu'elle est devenue épouse et mère"
Emblématique joueur de football américain, collègue de Travis Kelce, le compagnon de Taylor Swift, au sein des Kansas City Chiefs, Harrison Butker est sous le coup de nombreuses critiques. Le sportif a prononcé un discours sexiste, misogyne et homophobe lors d'une remise de diplôme, dans lequel il explique que le plus grand accomplissement d'une femme n'est pas son travail, mais sa famille.
Alors que Travis Kelce s'illustre en chantant et en dansant sur les musiques de Taylor Swift, l'un de ses collègues vient d'être épinglé pour des propos particulièrement sexistes et misogynes. Le 11 mai 2024, ce dernier est venu prononcer un discours à l'occasion de la remise de diplômes du Benedictine College, à Atchison (Kansas, Etats-Unis). Un discours qui a scandalisé l'assemblée et les réseaux sociaux.
Non, le rôle d'une femme n'est pas de fonder une famille
Harrison Butker, âgé de 28 ans, semble en effet avoir une vision des femmes qui n'avait déjà plus vraiment sa place au siècle précédent. Alors qu'il s'adressait plus spécifiquement aux jeunes femmes diplômées, il a dénoncé les "mensonges diaboliques" auxquels ces dernières avaient été confrontées.
"Combien d’entre vous sont assises ici, maintenant, sur le point de traverser la scène, et pensent à toutes les promotions et titres que vous allez obtenir au cours de votre carrière ? Certaines d’entre vous pourraient mener une carrière réussie dans le monde. Mais j'oserais supposer que la majorité d'entre vous est plus enthousiaste à l'idée de se marier et de fonder une famille, d'avoir des enfants." D'ailleurs, selon lui, son épouse Isabelle serait "la première à dire que sa vie n'a véritablement commencé que lorsqu'elle est devenue une épouse et une mère".
Les propos déplacés du père de famille ne s'arrêtent pas là. Ce dernier a également vivement critiqué le mois des fiertés LGBTQIA+, affirmant qu'il s'agissait d'une "fierté mortelle", et que la communauté LGBTQIA+ faisait la promotion "d'idéologies dangereuses". Le tout avant d'affirmer : "Des choses comme l’avortement, la FIV, les mères porteuses, l’euthanasie, ainsi qu’un soutien croissant aux valeurs culturelles dégénérées dans les médias découlent toutes de l’omniprésence du désordre."
Un discours qui scandalise à travers le monde
Si le porte-parole d'Harrison Butker n'a à l'heure actuelle pas souhaité commenter la situation, la NFL, association d'équipes professionnelles de football américain, a quant à elle publié un avis bien tranché. "Harrison Butker a prononcé un discours à titre personnel. Ses opinions ne sont pas celles de la NFL en tant qu'organisation. La NFL est ferme dans son engagement en faveur de l'inclusion, ce qui ne fait que renforcer notre ligue."
Sur les réseaux sociaux, le sportif est également sous le coup de nombreuses critiques. "Je n'arrive pas à croire qu'un mec se soit permis de dire à des femmes, le jour de leur remise de diplômes, que ces derniers ne servaient à rien et qu'elles feraient mieux de se trouver un mari et de pondre des bébés", peut-on notamment lire ou entendre sur X ou sur TikTok.
Les internautes sont nombreux à dénoncer un discours digne de "The Handmaid's Tale", roman et série dystopique où le rôle des femmes est réduit à celui d'épouse et de mère, les femmes fertiles étant transformées en véritables incubateurs. Pour cause, le discours tenu par le sportif est tout simplement sexiste, misogyne et homophobe, mais surtout réducteur.
Mais malheureusement, et sans réelle surprise, son discours a également reçu de nombreux soutiens de la part de l'extrême droite, de groupes religieux, de masculinistes ou encore d'incels. T.J. Moe, un ancien joueur de la NFL, a notamment affirmé sur X que "ceux qui tentent de convaincre les femmes qu'être vice-président adjoint des prêts et intentionnellement sans enfant à 40 ans est plus épanouissant que fonder une famille et un foyer sont démoniaques." Preuve qu'il y a encore un long chemin à parcourir pour que les femmes ne soient plus vues avant tout comme des mères et des épouses.
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