Jonathan Majors reconnu coupable : il va devoir suivre un programme d'intervention contre la violence domestique

L'acteur Jonathan Majors, notamment aperçu dans les productions Marvel, a été reconnu coupable d'agression et de harcèlement en décembre 2023. Il va devoir suivre un programme d'intervention contre la violence domestique d'une durée de 52 semaines.

US actor Jonathan Majors attends the 95th Annual Academy Awards at the Dolby Theatre in Hollywood, California on March 12, 2023. (Photo by Frederic J. Brown / AFP) (Photo by FREDERIC J. BROWN/AFP via Getty Images)
Jonathan Majors reconnu coupable : il va devoir suivre un programme d'intervention contre la violence domestique. (Photo by FREDERIC J. BROWN/AFP via Getty Images)

Au casting notamment de "Creed 3" (2023) ou de "Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" (2023) (il y incarnait Kang le Conquérant ; ndlr), l'acteur américain Jonathan Majors a été reconnu coupable d'agression et de harcèlement en décembre 2023. Il a ainsi été condamné ce lundi 8 avril à un programme de 52 semaines d'intervention contre la violence domestique. Il est également tenu de poursuivre sa thérapie.

"Il n'est pas désolé"

Le 25 mars 2023, Jonathan Majors se trouvait dans sa voiture avec sa petite amie de l'époque, Grace Jabbari. Elle a témoigné avoir vu un message sur le téléphone de l'acteur qui disait : "Oh comme j'aimerais t'embrasser" et a saisi le smartphone du comédien, qui lui a arraché le doigt du téléphone, a attrapé son bras et sa main droite, lui a tordu l'avant-bras et l'a frappée à la tête pour éloigner le téléphone d'elle.

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Les accusations étaient passibles d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an. Les procureurs avaient quant à eux demandé que la peine soit assortie d'un programme de lutte contre la violence domestique, avec une alternative de six mois de prison si Jonathan Majors ne suivait pas le programme, ainsi que d'une ordonnance de protection complète pour Grace Jabbari.

La victime était présente avec des membres de sa famille. "Il n'est pas désolé. Il n'a pas accepté sa responsabilité et il recommencera. Il fera du mal à d'autres femmes. C'est un homme qui se croit au-dessus de la loi", a-t-elle déclaré. "Je ne me reposerai pas tant que je n'aurai pas le sentiment qu'il n'est pas un danger pour quiconque", a-t-elle ajouté, comme le rapporte The Hollywood Reporter.

"Je vais m'assurer que tu ne puisses pas avoir d'enfants"

Deux autres ex petites amies de l'acteur l'ont accusé de violences. Emma Duncan a été en couple avec Jonathan Majors entre 2015 et 2019 et a affirmé avoir été victime de violences physiques à plusieurs reprises pendant cette période. Dans le New York Times, elle reproche à son ancien conjoint d'avoir proféré des menaces de mort à son encontre. Elle l'accuse de "l'avoir poussée sur un canapé et de l'avoir étranglée". Il lui aurait alors dit : "Je vais m'assurer que tu ne puisses pas avoir d'enfants."

Avant 2015, c'est Maura Hooper qui fréquentait le comédien. Elle a dénoncé une emprise psychologique, l’isolant "de tout système de soutien" et affirme qu’après être tombée enceinte très tôt, elle a été contrainte d'avorter. Elle a reproché notamment à l'acteur de lui avoir dit durant une conversation téléphonique : "J’espère que tu mourras. Suic*de-toi… Je vais t’arracher de mon cœur comme je t’ai arraché ton bébé hors de toi."

Des sanctions au niveau professionnel

Malgré la peine encourue, de nombreux experts juridiques ne s'attendaient pas à ce que Majors soit condamné à une peine de prison, étant donné qu'il s'agit de sa première condamnation. L'acteur a fait appel des accusations portées contre lui.

Outre cette obligation d'honorer ce programme contre la violence domestique, Jonathan Majors ne devrait plus apparaître en tant que Kang le Conquérant dans les prochains films du Marvel Cinematic Universe. Il a également été lâché par sa société de relations publiques The Lede Company et par ses managers d'Entertainment 360.

En France, des stages obligatoires existent aussi pour les hommes auteurs de violences conjugales, notamment pour les hommes condamnés mais non incarcérés.

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