Journée mondiale de l'orgasme : et toi, tu ressens quoi pendant l'orgasme ?
L’orgasme est une sensation mystérieuse, parfois difficile à atteindre, affublée de nombreux clichés à cause d’affirmations fausses émanant parfois du corps médical. Que ressentent réellement les femmes et les hommes pendant l’orgasme ? De récentes études répondent à cette question, nous avons choisi d’interroger aussi des internautes à ce sujet.
Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, l’orgasme féminin proviendrait toujours du clitoris, quelle que soit la stimulation. Le clitoris est bien plus que sa partie visible, il comprend aussi une partie interne beaucoup plus étendue constituée de deux longues pattes des deux côtés de l’entrée du vagin. Un texte publié dans une revue médicale suisse en 2006 explique que dès le début de l’excitation sexuelle, le premier tiers du vagin subit un gonflement et son ouverture se ressert tandis que les deux tiers restants s’arrondissent.
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Comment décrire un orgasme ?
Un orgasme durerait généralement entre 3 et 25 secondes (jusqu’à 2 minutes dans certains cas) et 16 à 42% des femmes peuvent enchaîner plusieurs orgasmes de suite dans le même rapport sexuel sans temps de pause. Il se définit par une série de 3 à 15 contractions involontaires du vagin ainsi que des contractions fortes de l’utérus et des sphincters. Ont été parfois observées une augmentation de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque ou une dilatation des pupilles. La revue précise que d’autres muscles du corps peuvent réagir de façon involontaire par des contractions du visage à la poitrine en passant par les pouces et les orteils.
Juste avant de jouir, je sens des tremblements dans le haut de mes cuisses et j’ai tout le bas du corps qui se crispe.
Camille raconte ces contractions du corps : "Je ressens mes orgasmes essentiellement au travers de mes jambes. Par ailleurs, impossible de jouir si je n’ai pas les jambes très serrées. Juste avant de jouir, je sens des tremblements dans le haut de mes cuisses et j’ai tout le bas du corps qui se crispe. Puis au moment de l’orgasme je surélève instinctivement mon bassin et je ressens comme des chatouilles tout autour du clitoris. D’un coup la pression se relâche et je ne sens plus mon corps et je suis très essoufflée d’un coup. Mentalement parlant, c’est le vide complet pendant quelques secondes. Pourtant, j’ai une très faible capacité de concentration alors il est rarissime que je ne pense à rien !"
C’est le plus intense, une forme de transe qu'on peut rapprocher de celle de l'hypnose, un truc qui me "débranche".
La sensation de réussir à ne penser à rien est partagée par Funambule : "Je n'ai pas un mais ‘des’ orgasmes, et ça va de ‘Je ne suis plus qu'un clitoris’ quand j'ai l'impression que tout mon corps se rassemble dans ces quelques millimètres carrés (souvent ce sont les vibrations d’une machine qui appellent cet orgasme là, vif, aigu, rapide et court) à ‘Je ne suis plus qu'un corps, sans cerveau, sans faculté de réfléchir ni de conscientiser les sensations’. C’est le plus intense, une forme de transe qu'on peut rapprocher de celle de l'hypnose, un truc qui me ‘débranche’. Et celui-là c'est sa main, entière en moi, qui le fait naître."
La jouissance des hommes et des femmes n’est pas la même
Dans la même revue scientifique suisse est précisé qu’une même femme "peut ressentir des orgasmes différents selon le partenaire et le moment, soulignant ainsi le rôle fondamental de la pensée dans le ressenti de l'orgasme. Ces variations inter et intra-individuelles peuvent être en fonction de l'âge (à partir de 40 ans, les femmes ont plus d'orgasmes qu'entre 18 et 29 ans), du degré d'excitation, du partenaire, du contexte, de l'éducation et de la culture."
Vidéo. Jüne Plã nous parle de l’orgasme qu’elle se procure avec son pommeau de douche
Chez les hommes, l’orgasme est sensiblement différent. Au moment de la phase d’excitation, le pénis se met en érection : le sang afflue dans le corps caverneux et y reste bloqué pendant un temps. Le pénis ainsi en érection se durcit et s’allonge. Puis vient la phase du plaisir en plateau : pendant la pénétration ou la stimulation du pénis, l’homme contrôle son plaisir jusqu’à atteindre l’éjaculation et l’orgasme (qui ne sont pas physiologiquement liés même s’ils subviennent souvent ensemble). Il dure 13 à 15 secondes en moyenne. Ensuite, les hommes subissent ce qu’on appelle la phase réfractaire. La tension physique retombe en même temps que l’érection. C’est ce qui empêche les hommes de profiter, comme les femmes, d’enchaînements d’orgasmes. La phase réfractaire les oblige à un temps de repos qui va de quelques minutes chez les hommes jeunes à quelques heures chez les plus âgés.
Je suis assez fan d’edging, le fait de retarder l’orgasme tout en s’en approchant au plus près.
Ce que préfère Julien, c’est le plaisir en plateau : "Je crois que ce que je préfère dans l’orgasme, c’est ce qui se passe avant. Je suis assez fan d’edging, le fait de retarder l’orgasme tout en s’en approchant au plus près. J’aime quand ça monte, monte, monte encore et encore, tu sens que tu vas jouir et… Non, on arrête la stimulation, ou on la modifie, et puis on recommence. Ça peut durer longtemps, le plaisir est de plus en plus fort. Après, il y a l’explosion de l’éjaculation bien sûr, et l’orgasme qui vient avec et qui emporte tout (et qui est terrassant si l’edging a duré) mais ça tient pendant combien de temps un orgasme, une seconde ? Deux, si on s’y accroche un peu ? Et en plus, il faut attendre avant de pouvoir recommencer ! Je dirais pas que c’est décevant bien sûr, mais je préfère être avant plutôt que d’être après."
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Là où toutes les personnes qui témoignent, hommes comme femmes, sont d’accord, c’est sur le sentiment de vouloir toujours à nouveau atteindre l’orgasme. Quelle que soit la forme et les sensations que l’on ressent au moment des différentes étapes, on trouve toujours dans sa forme unique et propre un lâcher-prise et un certain accomplissement.