Masturbateur, plug, gode... Les hommes aussi aiment les sextoys en solo
Si l'utilisation de sextoys s'est largement démocratisée au sein des couples et pour les femmes en solo, chez les hommes, le sujet reste encore quelque peu tabou. Pourtant, l'offre est intéressante chez ces messieurs également. Qui sont les hommes qui utilisent des jouets coquins, et quelles sont leurs préférences ? Nous leur avons posé la question.
Il y a un an de cela, le premier confinement a eu un impact surprenant sur la vente de sextoys. Probablement très inquiets à l'idée d'être confinés sans pouvoir voir leurs partenaires habituels – ou sans pouvoir aller draguer – des milliers de personnes se sont offerts des vibros, des plugs et autres masturbateurs, permettant aux sexshops de voir leur chiffre d'affaires exploser. Mais, quand on pense "sextoys", de plus en plus, on pense principalement à une utilisation féminine. Il faut dire que depuis quelques années, l'offre s'est largement étendue pour les vulves, avec des godes, bien sûr, mais aussi et surtout des stimulateurs clitoridiens qui promettent des orgasmes en moins de 3 minutes.
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Pourtant, les femmes ne sont pas les seules à utiliser des jouets érotiques pour prendre du plaisir. Selon une étude menée par Arcwave, marque de masturbateurs à destination des hommes, ces derniers se masturbent en moyenne 154 fois par an, soit 2,96 fois par semaine. Mais le chiffre intéressant à retenir, c'est que 29% des hommes, soit près d'un sondé sur trois, utiliserait des sextoys pour se faire du bien.
"La première fois que j'ai utilisé un masturbateur, ma meuf a halluciné"
La copine de Carl* a toujours été une grande fan de sextoys, qu'ils utilisaient à deux, ou qu'elle utilisait en solo. Aussi, pour lui faire plaisir, elle a fini par lui offrir une fleshlight – ou "vaginette", en bon français – histoire qu'il puisse tester un type de plaisir différent. "Au début, j'étais méga impressionné", raconte ce trentenaire, qui n'avait jamais utilisé autre chose que ses mains pour se faire du bien. "Déjà, le truc est énorme, et ressemble à une lampe de poche. Puis, à l'intérieur, il y a une espèce de chatte en silicone, il faut mettre une sacrée dose de lubrifiant... Autant vous dire que je n'étais pas rassuré à l'idée de mettre ma bite là-dedans."
Pourtant, le jeune homme a fini par se lancer. "Je crois que je n'avais jamais gémi aussi fort que lorsque je l'ai enfilée pour la première fois. C'était à la fois doux et serré et étonnant. J'ai joui en moins de deux minutes, ma meuf a halluciné. Vraiment, j'étais sur le cul." Pourtant, même s'il a été tout à fait convaincu par l'expérience, Carl ne la renouvelle pas très souvent : "Les masturbateurs de ce type, c'est un enfer à nettoyer, et j'ai la flemme. Du coup, je ne la sors que pour les grandes occasions."
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"C'est l'utilisation de sextoys qui m'a fait questionner mon hétérosexualité"
La sexualité est quelque chose de fluide, et ce n'est pas parce qu'on a grandi en se pensant hétérosexuel qu'on l'est obligatoirement. La preuve avec Nabil*, qui a découvert sa bisexualité en s'interrogeant sur ses goûts en matière de sexe. "Pour parler crûment, j'ai toujours été fan des doigts dans le cul. Du coup, avec une de mes partenaires de l'époque, j'avais testé et adoré le pegging. J'ai beaucoup utilisé des plugs, en solo ou avec des femmes, mais toujours sur moi. Petit à petit, je me suis dit que j'aimerais bien tester avec un mec. J’ai commencé à questionner ma sexualité."
Sa première relation avec un homme s'est fait dans le cadre d'un plan à trois : "C'était la croix et la bannière pour trouver LE bon mec. Parce que des gars qui voulaient "tringler" une meuf à deux, c'était facile. Mais trouver un mec bi, c'était une autre histoire. Mais au final, on a fini par trouver la perle rare, et j'ai pris mon pied comme jamais. Aujourd'hui, je suis en couple avec un homme, mais j'utilise toujours mes godes et mes plugs anaux deux ou trois fois par semaine. Juste, on partage notre collection."
"J'aime mélanger plaisir anal et masturbation"
Julien* est lui aussi un adepte de la stimulation anale. Si ce plaisir reste encore tabou chez les hommes, la prostate est pourtant une véritable source de jouissance, et ce dernier l'a vite compris. "J'ai découvert le plaisir anal il y a peu de temps, avec les doigts", raconte-t-il. Seul problème : se mettre des doigts dans l'anus, cela demande un peu de souplesse : pas facile de se masturber en même temps. "Outre le côté pratique, j'avais aussi envie de quelque chose de plus intense, du coup, j'ai testé un chapelet anal vibrant." Son jouet, composé de boules de différentes tailles, est télécommandé, ce qui facilite grandement son utilisation.
"Avec le sextoy, je peux me concentrer sur le plaisir autour de ma zone anale. J'utilise ça dans un contexte souvent de sextos avec une domina. Quand j'utilise le jouet, j'ai l'impression de m'offrir à elle et ça décuple les sensations de soumission et le plaisir ressenti lors de la masturbation." Un plaisir aussi bien physique que psychologique, donc.
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