Nouveaux traitements contre l'obésité : efficacité, disponibilité, effets secondaires... Ce qu'il faut savoir
Les premiers médicaments permettant de traiter l’obésité n’ont pas remporté un franc succès… Certains inhibaient la lipase intestinale (pour moins assimiler le gras) mais provoquaient des diarrhées. D’autres, à base de dérivés d’amphétamine, agissaient au niveau du cerveau pour couper la faim, mais se sont révélés dangereux sur le plan cardiovasculaire et psychologique. Les recherches ont cependant continué, puisque que l’obésité est devenue une épidémie mondiale. Elle touche aujourd’hui 18 % des adultes en France, contre 8,5 % en 1997, ce qui représente un sacré marché pour les laboratoires. De nouveaux médicaments voient ainsi le jour : agissant au niveau des voies physiologiques normales et apparemment sans effets secondaires graves, ils donnent de bons résultats, et devraient bientôt arriver chez nous.
Ces nouvelles molécules ont d’abord été développées pour le diabète de type 2 puisqu’elles miment les effets des hormones digestives qui stimulent la sécrétion d’insuline, et par conséquent aident à réduire la glycémie (taux de sucre dans le sang). Il s’agit notamment du Victoza (liraglutide) et de l’Ozempic (sémaglutide), qui miment l’hormone GLP-1. On s'est alors rendu compte que ces médicaments faisaient aussi perdre du poids. "Outre leur action sur l’insuline, ils ralentissent la vidange gastrique et signalent au cerveau que l’on est en train de manger. Ils n’ont pas un effet coupe-faim, mais ils favorisent le rassasiement, ce qui fait que l’on mange moins" explique le Dr (...)