Partage(s) – Estelle, 37 ans, est atteinte d’alopécie androgénétique : « La peur de devenir chauve va me pousser à aller chercher la beauté ailleurs »
Estelle* a 37 ans. Atteinte d’alopécie androgénétique, elle voit sa masse capillaire diminuer de jour en jour… Une épreuve qui l’a longtemps angoissée et qui la pousse, aujourd’hui, à redéfinir sa féminité et sa confiance en soi.
J’ai toujours eu de très beaux cheveux, souples, denses. J’aimais comme ils tombaient en cascade sur mes épaules quand je les attachais. Ils étaient beaux. Avant même que je ne commence à les perdre, les cheveux ont toujours eu une grande importance pour moi. J’essaie de comprendre d’où cela vient, mais je ne trouve pas de réponse précise. Peut-être parce que ma mère n’en a pas beaucoup et que je me suis constamment dit que je ne voulais pas être comme elle.
Je me souviens que, vers 12 ou 13 ans, alors que je regardais une émission sur les hommes chauves qui allaient faire des implants en Turquie je me suis dit : « Pourquoi Jean Dujardin ne fait pas ça ? Ça ne le gêne pas ses tempes dégarnies ? » L’idée de ne pas ou ne plus avoir une chevelure dense me semblait déjà impensable.
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« À chaque brossage, à chaque lavage, je les perdais par touffes »
En 2019, alors que j’étais en Australie, j’ai remarqué que c'étaient mes tempes à moi qui commençaient à se dégarnir. Je sentais que je perdais de ma densité capillaire. Ce n’était pas quelque chose de tangible, je ne perdais pas mes cheveux en masse. Mais la sensation d’en avoir moins était bien présente. Je le sentais.
En 2022, ma perte de cheveux est devenue tangible. À chaque brossage, à chaque lavage, je les perdais...