Ce que révèlent les analyses biologiques d'enfants dont les parents fument du cannabis à la maison

«La fumée de cannabis contient des substances cancérigènes, des irritants respiratoires et d'autres produits chimiques nocifs», explique l'épidémiologiste John Bellettiere. | Brandon Nickerson via Pexels
«La fumée de cannabis contient des substances cancérigènes, des irritants respiratoires et d'autres produits chimiques nocifs», explique l'épidémiologiste John Bellettiere. | Brandon Nickerson via Pexels

La consommation de cannabis des parents a-t-elle un impact sur leurs enfants? C'est probable. D'après la science, ces derniers sont eux-mêmes testés positifs à la substance.

C'est en tout cas ce qu'affirme une récente étude réalisée par des chercheurs de l'Université de San Diego (Californie). D'après leurs travaux, les enfants qui grandissent dans un foyer dans lequel on consomme du cannabis ont de fortes chances d'en avoir des traces dans l'urine.

Pour obtenir ces résultats, l'équipe de scientifiques s'est appuyée sur les données du Project Fresh Air (PFA), un essai clinique réalisé entre 2012 et 2016 dans les foyers du comté de San Diego, visant à réduire les taux de particules fines dans les habitations. L'échantillon de l'étude était composé de 275 ménages. Pour être admissible à l'expérience, le foyer devait être composé d'au moins un adulte fumeur et un enfant de moins de 14 ans.

L'étude consistait à mesurer constamment les niveaux de particules fines aériennes de l'espace de la maison où la consommation se déroulait principalement. Le PFA a ensuite questionné les adultes sur leurs usages, notamment concernant leur consommation de cannabis, et recueilli un échantillon d'urine pour chaque enfant. Ces prélèvements et données n'ont été exploités que plusieurs années après la fin du PFA.

Un risque d'exposition «cinq fois plus élevé»

Les chercheurs de l'Université de San Diego en ont tiré leur découverte: dans 69% des foyers où les adultes admettaient fumer dans la maison, des biomarqueurs du cannabis étaient retrouvés dans les analyses des enfants. Dans les foyers qui déclaraient ne pas fumer, 24%.

Les chercheurs notent que les résultats de leur recherche doivent être pris avec des pincettes: il est probable que certains foyers aient sous-estimé leur consommation personnelle. D'autres l'ont probablement omise puisque, comme le rappelle ScienceAlert, l'usage récréatif de…

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