Des scientifiques découvrent que nos gènes définissent notre probabilité de faire une dépression

Selon l'OMS, dans le monde, 280 millions de personnes souffrent de dépression. | geralt via Pixabay
Selon l'OMS, dans le monde, 280 millions de personnes souffrent de dépression. | geralt via Pixabay

Notre patrimoine génétique peut-il définir si nous serons touchés ou non par la dépression? C'est la question à laquelle une étude menée par l'Université d'Édimbourg et le King's College de Londres a tenté de répondre. Dans les résultats des analyses effectuées par l'équipe de chercheurs venus du monde entier, 300 facteurs de risque génétique liés à la dépression, qui étaient jusqu'alors inconnus, ont été identifiés.

Pour parvenir à cette découverte, les scientifiques ont entrepris une enquête à très grande échelle: les données génétiques de 5 millions de personnes provenant de vingt-neuf pays ont été collectées. The Guardian souligne que les recherches passées sur la génétique «impliquaient majoritairement les populations blanches et riches, négligeant la majeure partie du monde». Celle de l'Université d'Édimbourg et du King's College fait exception: un quart du panel de l'étude est d'origine non européenne.

Cette diversité dans les données analysées a permis d'identifier près de 700 variantes du code génétique liées au développement de la dépression. Près de la moitié de ces relations étaient jusqu'alors inconnues. D'après les calculs des scientifiques, 308 gènes seraient associés à des risques plus élevés de dépression. Les auteurs de l'étude estiment que ces découvertes permettront de mieux prévenir son apparition.

Par ailleurs, les chercheurs ont testé, sur les données génétiques, plus de 1.600 médicaments afin d'observer la réaction des différents gènes et, éventuellement, trouver de nouveaux traitements pour soigner la dépression. Parmi les molécules testées, des résultats prometteurs ont été observés avec la prégabaline, un médicament utilisé contre les douleurs chroniques, et avec le modafinil, un psychostimulant administré dans le traitement de la narcolepsie. Les auteurs rappellent toutefois que des tests et études approfondis doivent encore être menés avant…

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