Télé, sexe et travail : "J'ai de la chance que ma femme aille au bureau. Je vois ma maîtresse en journée comme ça"

Michel, 45 ans, n'a jamais été un homme fidèle. Sa femme le sait. Le télé-travail n'a fait qu'accentuer ce trait de caractère, dont il n'est pas toujours très fier.

Télé, sexe et travail :
Télé, sexe et travail : "J'ai de la chance que ma femme aille au bureau. Je vois ma maîtresse en journée comme ça"

Crédit : Getty

Michel a 45 ans et il profite d’un aménagement en télétravail depuis le premier confinement : "Je travaille dans un service de sécurité informatique pour une entreprise de taille moyenne. Il y avait du travail à faire pendant les confinements, donc je me suis habitué à travailler de chez moi. Quand tout ça a été fini, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas forcément besoin de revenir au bureau à plein temps. Je suis en télétravail 4 jours par semaine et le lundi je vais au bureau pour faire des réunions. La boîte a même pu prendre des bureaux plus petits, comme il n’y avait plus personne qui venait aussi souvent. Tout le monde a été gagnant. Je me suis donc aménagé un petit espace chez moi, où je suis souvent seul parce que j’ai la chance que ma femme aille encore à son bureau. Et quand je parle de chance, je veux dire que j’ai beaucoup plus de liberté qu’avant et que ça me permet de voir mon amante en journée."

Michel trompe en effet sa femme depuis presque 6 ans : "Je ne suis pas un homme très fidèle en soi. Ma femme le sait et il a toujours été question de lui dire si j’avais des désirs ou si j’avais envie de voir quelqu’un. Je l’ai trompé avec deux femmes différentes et je ne lui ai jamais rien raconté. Je n’y arrive pas. Je pense que c’est parce que je n’en suis pas fier au fond et que j’ai peur de sa réaction. Je ne veux pas qu’elle me quitte. Ça peut paraître bizarre mais je ne veux pas que ça s’arrête entre nous. Je suis encore amoureux d’elle, même si je vais chercher du sexe ailleurs. Ça ne justifie rien mais on fait de moins en moins l’amour et ça me manque. J’ai besoin de me sentir désiré pour me sentir bien en général. Je ne lui reproche pas d’avoir d’autres choses en tête mais je considère que c’est quelque chose qui est important pour moi et que, dans un sens, si je le fais, c’est un peu pour que notre relation reste équilibrée."

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Sa maîtresse est une femme célibataire plus jeune de 7 ans : "Nous nous sommes rencontrés parce qu’elle travaille pour un prestataire de ma boîte. Elle m’a tout de suite plu donc j’ai un peu flirté avec elle sans que ce soit bien méchant. Comme elle a réagi positivement, on a échangé nos contacts et on a commencé à échanger des messages. Elle était en couple mais n’était plus très bien avec son mec. Elle pensait à le quitter. Sans aucune idée derrière la tête, j’ai fini par lui servir de confident. Un jour, elle m’a sorti que je lui plaisais et qu’elle voulait qu’on aille boire un verre ensemble. Elle savait que j’étais marié, mais elle m’a dit que ça ne la dérangeait pas. Elle venait enfin de quitter son mec et elle avait besoin de soutien. Ça a été ma première excuse pour aller la voir. On a fait l’amour ensemble au premier rendez-vous."

Michel profite du télétravail pour rendre visite à sa maîtresse : "Elle, elle disparait du bureau pour aller supposément déjeuner à l’extérieur. Moi, je quitte mon poste d’ordinateur à la maison pour la retrouver chez elle. Ça me prend environ 1h30 en tout, en comptant les transports. On se voit comme ça au moins une fois toutes les deux semaines. Mais, c’est amusant parce qu’on ne s’envoie quasiment plus de messages. On s’écrit pour se donner rendez-vous mais on ne parle plus trop du reste. Je sais qu’elle est contente de ce qu’on fait ensemble mais je crois qu’elle est aussi frustrée de ne pas avoir vraiment d’homme dans sa vie. Et je la comprends. Moi, quand je rentre chez moi, j’ai toujours ma femme le soir et la nuit avec moi."

Michel pense que cette histoire n’a pas vocation à continuer encore des années : "Elle mérite de trouver quelqu’un. Elle m’a déjà raconté qu’elle a quelques rendez-vous, mais rien de sérieux. Elle veut un enfant. Ce n’est pas quelque chose de très plaisant pour elle, ce mode de vie. Moi, je ne veux pas qu’elle sacrifie quoi que ce soit pour moi. Parce que moi je suis installé et même si j’ai plus à perdre qu’elle, je souffre beaucoup moins de la solitude au quotidien. De mon côté, j’espère aussi reprendre une vie sexuelle régulière avec ma femme. Quelque part, cette histoire c’est celle de deux solitudes ou de deux frustrations. Et si je n’avais pas autant de liberté dans mon emploi du temps, je pense qu’elle n’aurait pas eu lieu ou qu’elle se serait arrêtée bien avant. Si je retourne au bureau à temps plein demain, je ne pourrais pas trouver des excuses régulières pour qu’on puisse se voir. C’est un peu le télétravail qui me donne une excuse pour continuer."

Ces dernières années, la pratique du télétravail s’est généralisée dans les métiers de bureau. Pour certains et certaines, la popularisation de cette nouvelle pratique a permis beaucoup plus de liberté ainsi qu’une meilleure façon de concilier vie personnelle et vie professionnelle. Pour d’autres, le télétravail a crée une forme de solitude ou la multiplication des tentations à faire autre chose qu’à être devant son ordinateur toute la journée. Ils et elles racontent comment et pourquoi le télétravail les a poussé vers l’infidélité.

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