Télé, sexe et travail : "Il reste 30,40 minutes, pas plus. Ça suffit pour faire l’amour. Ça passe inaperçu au travail"

Isa est mère de deux enfants et depuis la crise du Covid, elle est en télétravail à temps plein. Une situation qu'elle subit et où la solitude la gagne. Alors, pour se sentir "exister" aux yeux du monde, Isa a commencé à nouer une relation adultérine avec un collègue.

Télé, sexe et travail :
Télé, sexe et travail : "Il reste 30,40 minutes, pas plus. Ça suffit pour faire l’amour. Ça passe inaperçu au travail"

Crédit : Getty

Maman de deux enfants, Isa a toujours eu un jour de télé-travail à son travail : "Dès la naissance de mon premier fils, j’ai négocié un jour de télé-travail pour profiter un peu de lui plutôt que de le mettre à la crèche toute la semaine. Ma boîte est assez cool avec ça et ça fait donc 5 ans que j’ai cette organisation. Quand le covid est arrivé, je me suis retrouvée à travailler à 100% en télé-travail. Et après les confinements, cette organisation a perduré. Mes deux enfants sont pris en charge en journée et je travaille seule à la maison. Mon mari fait un métier où il à l’extérieur toute la journée. C’est moi qui suis en charge d’amener les enfants à l’école et à la crèche le matin et qui les récupère dans l’après-midi. La journée je suis devant mon ordinateur. J’ai pris des mauvaises habitudes. Je ne mange presque pas le midi et je ne bouge pas de mon bureau. J’ai fini par être un peu déprimée."

Pour Isa, le télé-travail est la source de ses maux : "J’ai découvert la solitude avec le télé-travail. Je ne communique avec mes collègues que par mail. Parfois, dans la journée, je ne parle qu’à mes enfants et à peine avec mon mari. J’ai fini par me sentir un peu bête, pas capable de faire mieux ou plus que ça. Alors quand un collègue a commencé à me parler par mail, j’ai eu peu d’hésitation. On a parlé pendant des semaines avant d’avoir envie de se voir. D’abord, on a partagé un café en bas de chez moi ou en bas de chez lui. On a de la chance d’habiter dans des quartiers voisins, pas très loin des bureaux de notre travail d’ailleurs. C’était léger au départ. On faisait des blagues sur les collègues, on se racontait un peu nos vies. Et puis nos conversations sont devenues de plus en plus intimes. Il m’a partagé le fait qu’il pensait se séparer de sa copine. Moi, je lui ai parlé de ma frustration à avoir peu d’interactions avec des adultes dans la journée. Un matin, il m’a embrassé et je n’ai pas été capable de dire non. J’en avais envie au fond. C’est comme si c’était le summum de l’attention qu’il pouvait me donner. J’avais envie d’exister pour quelqu’un."

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Isa et son collègue se voient au moins une fois par semaine : "On a pris l’habitude de se voir chez moi, en fin de matinée. Il ne reste pas longtemps mais ça suffit pour faire l’amour. 30 ou 40 minutes pas plus. Ça passe inaperçu au travail et évidemment, on fait ça quand on a pas de réunion l’un et l’autre dans la journée. Je pense que ce n’est pas le sexe dont j’ai besoin mais juste d’avoir le sentiment d’exister. Lui, il a quitté sa copine donc je pense que ça n’a pas le même pour lui. Moi, je n’ai jamais envisagé de quitter mon mari ou de faire exploser ma famille. Je les aime tous trop fort. J’ai d’ailleurs remarqué que les jours où je voyais mon collègue, j’avais vraiment une bouffée d’amour pour ma famille le soir venu. Je ne l’explique pas mais c’est comme ça."

Isa est en négociation pour retrouver son bureau dès le début de l’année prochaine : "Je sens bien que c’est le télétravail qui me pèse et me pousse à faire n’importe quoi. Après, j’assume totalement ce que je fais. J’aurais aussi pu me trouver une copine avec qui boire le café, aller déjeuner dehors, ou aller au cinéma. Le confinement est derrière nous donc si j’ai fini par tromper mon mari c’est totalement de ma faute. Mais je pense que ça ne serait jamais arrivé si j’avais une autre façon de vivre mes journées. Les enfants grandissent et ont moins besoin de moi en journée. J’ai fait une demande pour retrouver mon bureau en janvier. Je sais que ça va être accepté. Je vais en profiter pour couper les ponts avec ce collègue. Je ne pense pas qu’il fera un scandale ou quoi que ce soit du même genre. Il n’est pas comme ça et je crois sincèrement qu’il ne veut pas me faire du mal. Je pense d’ailleurs qu’il va garder son télétravail. Il s’épanouit vraiment là-dedans. Il verra juste une ou d’autres femmes."

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