"Le soir, on se couche avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête" : le témoignage de Marine atteinte de la sclérose en plaques

Marine Petit, 32 ans, fait partie des 120 000 personnes atteintes de la sclérose en plaques en France. Cette maladie auto-immune et dégénérative touche surtout les jeunes : le diagnostic arrive assez tôt, généralement entre 25 et 35 ans. Cet âge est souvent celui des folies, des expériences, des rêves, des sorties, mais pour ces jeunes, c’est l’âge où il faut tout reconstruire. Ce changement de vie, Marine l’a vécu à 24 ans. Elle venait de se marier, avait accouché six mois plus tôt et sa maison familiale était en construction. Les premiers symptômes de la maladie, puis le diagnostic de la SEP sont venus tout bousculer. "Je rentrais de congé maternité et j’étais aide-soignante dans un service de neurologie. Progressivement, j’ai perdu la vue de l'œil gauche, jusqu’à ne plus voir du tout. J’ai pris rendez-vous en urgence chez mon ophtalmologue et il m’a indiqué que ça ne venait pas de l'œil, mais de derrière l'œil." Elle s’est donc rendue au service de neurologie et après de nombreux examens, on lui a annoncé qu’elle souffrait d’une névrite optique, inflammation du nerf optique.

C’est en arrivant à l’hôpital de jour qu’elle a compris que ça n’était pas qu’une inflammation. "Dans le couloir, j’ai échangé avec une patiente. Elle m’a demandé si j’étais là pour une sclérose en plaques. Moi, je lui ai dit 'non, pour une névrite optique' .Elle m’a répondu que si j’avais une névrite optique, alors j’avais forcément une sclérose en plaques." D'après l'Assurance maladie, "la survenue rapide, (...)

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