Sport : l’expression « no pain, no gain » est-elle révolue ? Quatre sportifs nous répondent

De nombreux athlètes vivent selon la devise « no pain, no gain », autrement dit « sans douleur, pas d’amélioration ». Celle-ci sous-entend qu’il convient de se surpasser coûte que coûte, quitte à croire que la douleur est un bon indicateur pour mesurer l’efficacité de son entraînement. Mais cette expression est-elle utilisée à bon escient ? Kevin Mayer, Arnaud Assoumani, Ariane Brodier et Marine Leleu nous donnent leur avis à ce sujet.

Nous l’entendons depuis des années dans les salles de sport: « no pain no gain », autrement dit « pas de douleur, pas de bénéfice » ou encore « qui ne se donne pas la peine ne gagne rien ». Ce dicton encore très courant de sport doit-il vraiment constituer la devise à suivre dans son propre programme d'entraînement ? Y a-t-il du vrai dans cet adage au regard du fait qu’il convient de « pousser » jusqu'à un certain niveau d'inconfort pour gagner en force ou en forme cardiovasculaire ? En réalité, les spécialistes s’accordent à dire que bien qu’un entraînement puisse être intense et qu’un certain niveau d’inconfort puisse survenir, la douleur n’est pas nécessaire pour une séance réussie. Car tout comme la transpiration n'est pas une façon précise de mesurer l'intensité des efforts fournis, il convient de ne pas associer travail physique et souffrance. La douleur est la façon dont notre corps signale qu’il est à bout, quitte à s’exposer à un risque de blessures graves si elle est ignorée, comme le précise notamment la Mayo Clinic au sujet des mythles les plus courants dans le sport : « s’il est normal de se sentir mal à l’aise pendant une séance d’entraînement, ressentir de la douleur ne l’est pas. »

Selon, Arnaud Assoumani, champion du monde handisport en saut en longueur et médaillé d'or aux Jeux Paralympiques de Pékin, « l’expression no pain no gain n’a pas vraiment de sens pour moi,...

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi