La vaccination, une affaire de solidarité : la chronique de Marina Carrère d'Encausse

Marina Carrère d'Encausse

Journaliste, docteure en médecine, créatrice du « Magazine de la santé » sur France 5, Marina Carrère d'Encausse chronique chaque mois pour Version Femina l'actualité de la santé.

Au début de la pandémie de Covid-19, on espérait tous l'arrivée d'une solution miracle. En un temps record, un vaccin a été élaboré, mais là, le doute s'est parfois installé, empêchant un ralentissement suffisant de la propagation du virus.

Il faut donc réfléchir à ce geste qu'est la vaccination. Cette technique permet de sauver 3 millions de vies chaque année et d'éviter des séquelles invalidantes à 750 000 enfants. La variole a ainsi disparu du monde, la poliomyélite de France… Mais, cette mortalité liée aux maladies infectieuses ayant considérablement chuté, on oublie ce passé où nombre d'enfants mouraient en bas âge. De ce fait, ce qui marque les esprits des réfractaires, ce sont les effets secondaires, rares mais potentiellement graves. Une personne sur trois en France doute de la sécurité des vaccins. Conséquence avec un seul exemple : la résurgence de la rougeole dans notre pays ces dernières années.

Elle amène à ce que l'on appelle l'« immunité de groupe ». C'est ce qui va permettre d'interrompre la transmission d'un virus ou d'une bactérie dans une population et donc une éventuelle épidémie. Pour cela, il faut qu'un pourcentage suffsant d'individus soient immunisés, notamment par la vaccination. Ce pourcentage varie selon les maladies. Il est en moyenne de 80 %, voire plus, et, dans notre pays, pour diverses infections, il a du mal à être atteint. Nous pensons toujours que les autres vont nous protéger.

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