Aure Atika se confie sur sa conception atypique : "On était sous acides, c'était merveilleux, neuf mois plus tard, tu es née"
Aure Atika est à l'affiche, aux côtés d'Éric Cantona, du film "Le colosse aux pieds d'argile", diffusé ce jeudi 4 mai sur TF1. L'actrice a confié dans un livre avoir eu une enfance atypique. Elle a grandi sans son père, avec qui sa mère, décédée en 1992, l'aurait conçue sous l'emprise de la drogue.
Aure Atika est née en 1970 au Portugal et a grandi aux côtés de sa mère, infirmière, photographe et réalisatrice. Petite, comme de nombreux autres enfants, elle part à la poursuite de ses origines. C'est ainsi que sa mère lui parle du jour où elle a été conçue, avec ce père qu'elle n'a pas connu. En 2014, l'actrice a rapporté les propos de sa mère dans Libération à ce sujet : "On était sous acide. C'était merveilleux", lui aurait confié sa génitrice.
Sur le plateau du Grand Journal, Aure Atika est revenue plus en détail sur le récit de sa mère : "Ma mère aimait bien les belles histoires, les belles légendes, donc elle m'a raconté cette histoire. Elle était amoureuse de mon père, elle va chez lui, il n'était pas là, il y a la clef sous le paillasson, elle rentre. Il rentre une heure plus tard, il dit 'je savais que tu serais là.' Ils font l'amour, ils ont pris de la mescaline apparement avant et il la regarde au fond des yeux et il lui dit 'je t'ai fait un enfant' et neuf mois plus tard, 'tu es née'."
"Avec ma mère, j'avais l'impression d'être adulte"
Dans un livre intitulé "Mon ciel et ma terre", paru en 2017, Aure Atika raconte sa relation atypique avec sa mère un peu hippie, qui part en voyage en Inde et la confie souvent à sa grand-mère. Elle mentionne une éducation particulière. "Elle avait tout un discours sur la drogue. Elle décrivait ça comme une démarche spirituelle. En fait, elle rêvait beaucoup, parlait encore plus mais ça l'empêchait d'agir. (...) Avec ma mère, j'avais l'impression d'être l'adulte tandis qu'elle se demandait pourquoi diable la parole d'une enfant n'aurait pas autant de valeur que la sienne", a-t-elle déclaré dans Libération.
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Ainsi, sur ses origines comme sur le reste, la mère d'Aure Atika, aimait enjoliver la réalité, également en ce qui concerne le père de la comédienne. "Elle m'a dit peu de choses sur lui, mais le peu de choses qu'elle m'a dites c'étaient des choses très positives, pour que je puisse, je pense, me construire, même si c'était juste avec une image, que ce soit une image positive", a raconté Aure Atika dans Le Grand Journal.
Des racines toujours inconnues
Plus tard, Aure Atika décide de partir à la recherche de son mystérieux géniteur, qui serait, selon sa mère, un chef opérateur nommé Michel Fournier. Les retrouvailles ne sont pas idylliques. Le chef opérateur est "dans l'agressivité, dans la méchanceté", s'est souvenue Aure Atika dans Libération.
Après le décès de ce dernier, l'actrice découvre qu'elle a une demi-soeur qui vit à Londres et ignore elle aussi l'identité de son géniteur. Les deux femmes font un test ADN, qui confirme que l'anglaise est la fille de Michel Fournier. Mais pas Aure Atika. À l'heure actuelle, la comédienne ne connaîtrait toujours pas l'identité de son père, ce qui ne l'a pas empêchée de continuer à se construire, d'avoir une brillante carrière et de s'essayer à l'écriture, pour se réapproprier son histoire.
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