Bilan fertilité : comment interpréter le résultat ?

En France, le taux de natalité a diminué de 6,6 % en 2023, nous sommes passés en dessous des 700 000 naissances et la fécondité n’a jamais été aussi basse depuis la Seconde Guerre mondiale. Afin d’œuvrer pour le "réarmement démographique", le 16 janvier dernier, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé son souhait de mettre en place un "bilan fertilité" à l’âge de 25 ans reposant sur un examen gynécologique pour les femmes et un spermogramme pour les hommes. Une proposition qui ne fait pas l'unanimité parmi les professionnels de santé…

"Un bilan de fertilité ou un check-up fertilité, ça n’existe pas, précise d’emblée le Pr Joëlle Belaisch-Allart, médecin gynécologue-obstétricien. On parle de bilan d’infertilité et non de fertilité. Celui-ci s’adresse aux femmes âgées de moins de 35 ans qui rencontrent des difficultés à procréer après un an de rapports sexuels réguliers sans contraception ou au bout de six mois après 35 ans. Faire un bilan supposé de fertilité reposant, entre autres, sur le dosage de l’AMH (ndlr : l'hormone antimullerienne) afin d'obtenir une mesure de la réserve ovarienne chez la femme ou sur un spermogramme chez l’homme n’est pas pertinent. L’AMH en population générale non infertile n’a aucune valeur et un spermogramme à 25 ans, à tous les hommes, n’a aucun sens."

Selon les praticiens de santé, ce "bilan fertilité" souhaité par le gouvernement serait contre-productif et anxiogène. "En revanche, proposer une consultation remboursée à 100 % à destination (...)

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