Chirurgie esthétique, à la vie à la mort : "Après ma liposuccion du menton, je ressemblais à un oeuf de Pâques"

Female face with a double chin
Chirurgie esthétique, à la vie à la mort : "Après ma liposuccion du menton, je ressemblais à un oeuf de Pâques". © Getty Images

Un peu de botox par-ci, une augmentation mammaire par-là... La chirurgie esthétique est de moins en moins taboue. Ces opérations, longtemps cachées comme un secret honteux, sont désormais promues par les médecins qui les pratiquent comme par certaines stars et influenceurs ou influenceuses qui en ont bénéficié. À travers cette série "Chirurgie esthétique, à la vie à la mort", Yahoo tente de démystifier les raisons qui poussent les personnes à avoir recours à un acte de chirurgie, souvent irréversible, pour changer l'aspect de leur corps. Nous publierons une série de témoignages de personnes pour qui la chirurgie esthétique a changé la vie positivement ou négativement.

Si vous aussi vous voulez témoigner, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : laetitia.reboulleau@gmail.com.

Si elle n'a jamais complexé sur ses formes, Mélissa, 25 ans, a toujours détesté une partie bien précise de son corps : son double menton. Pour résoudre le problème, après avoir longuement hésité et économisé, elle s'est décidée à subir une liposuccion du menton, aussi appelée lipoaspiration cervicale. Une opération qui a changé la vie de la jeune femme, malgré une grosse frayeur post-opératoire.

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Une opération pour se libérer d'un complexe

Mélissa a commencé à complexer sur son double menton lorsqu'elle n'avait que 15 ans. "J'ai toujours été en surpoids, mais ça ne me dérangeait pas outre mesure. J'ai la chance s'avoir une silhouette harmonieuse, "socialement acceptable", comme on dit. Une taille marquée, des hanches et une poitrine forte... Et je m'en accommode très bien. Le seul problème, c'était cette protubérance sous mon menton." En effet, la jeune femme possède un double menton assez prononcé qui "gâchait" selon elle, l'apparence de son visage.

"J'ai tout essayé pour m'en débarrasser : la cryothérapie, les massages, les masques spéciaux, le yoga facial... Sans grand succès. Je savais qu'en perdant du poids, il allait probablement disparaître, mais je n'avais pas envie de m'imposer un régime alors que j'étais très bien dans le reste de mon corps. Résultat, la chirurgie esthétique m'est apparue comme la solution idéale. J'ai commencé à économiser à 18 ans." Trois ans plus tard, Mélissa a les 4 000 euros nécessaires à son opération. Elle prend rendez-vous et se lance.

"Je savais que ça serait moche au début, mais je ne m'attendais pas à ça"

"L'opération est somme tout assez simple", explique la jeune femme. Elle préfère opter pour une anesthésie générale, même si la procédure peut aussi se faire en local. La durée moyenne est de 30 minutes, et s'effectue grâce à des incisions réalisées derrière les lobes de l'oreille et le menton. "Le médecin m'avait promis que les cicatrices seraient invisibles, mais que je me réveillerai avec la tête d'un 'oeuf de Pâques', à cause du pansement compressif, que je devrai garder pendant 72 heures. Après l'opération, la jeune patiente est un peu groggy, mais impatiente." Mais très vite, son visage commence à gonfler.

"Je savais que ça serait moche au début, mais je ne m'attendais pas à ça", explique-t-elle. "Je me suis retrouvée avec un oedème qui a fait gonfler mon menton, et tout le bas de mon visage. Je pouvais à peine ouvrir la bouche." Elle n'est toutefois pas surprise : "Mon chirurgien m'avait prévenue que je risquais d'avoir des gonflements et des ecchymoses cervicales pendant les semaines suivant mon opération. Et ça n'a pas manqué. J'avais l'impression d'être repartie à zéro tellement j'étais gonflée, mon double-menton était encore plus proéminent à cause de l'oedème."

Résultat, pendant plusieurs semaines, Mélissa ne sort pas de chez elle. "J'ai fait croire à mes proches que j'avais la grippe pour qu'on me laisse tranquille, parce que je n'avais pas envie d'expliquer à tout le monde que je m'étais fait opérer. Je ne voulais pas qu'on me demande de photos, ou quoi que ce soit. Je suivais les cours à distance et j'étais misérable, jusqu'au moment où ça a commencé dégonfler."

Aujourd'hui, tout va mieux pour la jeune femme

Cela fait maintenant près de quatre ans que Mélissa a été opérée, et elle ne regrette absolument pas d'être passée sur le billard. "Je me sens tellement mieux dans ma peau ! J'adore mon visage, je n'ai plus de double menton, et j'ai vraiment l'impression d'avoir changé de tête, sans cette boule de gras qui me gâchait la vie." Si elle n'encourage pas nécessairement les femmes complexées à suivre son chemin, elle en a la certitude : "Pour moi, la chirurgie était la bonne solution, puisque je ne voulais changer qu'un tout petit détail dans mon apparence."

Elle tient toutefois à le rappeler : "Comme pour toute opération, ne vous attendez pas à avoir des résultats tout de suite. Il faut trois à six mois pour que tout se fixe, et entre les oedèmes et l'après-coup, c'est normal de ne pas être satisfaite tout de suite. Ça vient après !"

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