Largué.e, délivré.e : "On était en train de défaire les cartons dans notre nouvel appartement quand il m'a dit que c'était fini"
Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.
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Myriam est hilare quand elle raconte la fin de sa dernière histoire : "On était en train de défaire les cartons dans notre nouvel appartement quand il m'a dit que c'était fini". Myriam a 31 ans et elle a passé deux ans avec Nicolas. Ils s'installent ensemble dès les premières semaines de leur histoire : "On avait une galère d'appartement en même temps et on a très vite su qu'on était amoureux. Alors quand il a fallu que je lâche mon studio et que lui déménage en urgence à cause d'un problème de souris, on a décidé tout de suite de chercher un truc ensemble. Deux mois après notre rencontre, on emménageait dans un studio de 30m2. C'est là qu'on a passé plus ou moins deux ans. Et on a été très heureux". Au bout de deux ans, le couple gagne un peu mieux sa vie et décide de chercher un appartement plus grand : "On voulait trouver un deux-pièces avec une chambre et tout. La recherche a duré trois mois, on a visité 12 appartements avant de trouver le bon".
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De l'histoire d'amour au choc
Son dossier accepté, le couple déménage : "Cette phase, ça a été la galère. Nicolas ne supportait pas de vivre dans les cartons, s'énervait de tout ce que je disais, avait peur qu'on prenne trop de risques, s'inquiétait que le loyer soit trop cher. Il était super tendu et je me disais que ça allait se calmer après le déménagement quand les cartons seraient vidés. Mais plus on avançait et plus il était odieux. J'ai essayé de prendre mon mal en patience". Le jour du déménagement, ça s'empire encore un peu jusqu'à l'explosion : "Les cartons étaient tous là, c'était clairement le bordel. Mais moi, j'étais sur un petit nuage parce que c'était le début d'une nouvelle vie ensemble. On a commencé à vider les cartons, on parlait ensemble et puis il a commencé à m'engueuler parce que je ne faisais pas exactement comme il voulait. Finalement, il a posé la paire de ciseaux qu'il avait dans la main et il a tout simplement dit qu'il pensait que tout ça était une très mauvaise idée et que ça serait mieux que je m'en aille. Nos deux noms étaient sur le bail, nos affaires étaient mélangées dans les cartons, c'était impossible de faire les choses simplement. Je suis partie de l'appartement sous le choc pour aller me réfugier chez ma mère".
De la peur de s'engager à l'incompréhension
Myriam ne comprend pas le geste de son compagnon : "C'était incompréhensible et il n'avait rien dit qui allait dans ce sens. Encore aujourd'hui, je pense que cette rupture n'avait rien à voir avec moi, que c'était tout son stress et son angoisse de devenir adulte ou de s'engager qui s'exprimait. Mais sur le coup, j'étais dévastée. C'est ma soeur qui a géré l'organisation de mon second déménagement, les nouveaux cartons à faire, l'appartement à chercher, et puis tout ce qui était administratif. Sans elle, rien ne serait réglé".
Elle n'a jamais reparlé avec Nicolas : "Après la phase de choc puis d'incompréhension, je suis entrée dans une grande colère. Et il n'a jamais cherché de son côté à entrer en contact avec moi. Je ne sais même pas ce que je pourrais lui dire. J'espère juste qu'il a grandi un peu dans sa tête. Tout ce que je sais, c'est qu'il a gardé l'appartement qu'on avait choisi ensemble, ce que je trouve un peu bizarre, mais ça ne me regarde pas vraiment".
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Je ne veux plus perdre mon temps avec un homme qui manque de courage
Myriam n'est pas retombée amoureuse depuis, mais ne désespère pas : "Je sais que je vais tomber amoureuse à nouveau, je ne suis pas traumatisée. Mais je suis beaucoup plus exigeante. J'ai eu quelques rendez-vous et je refuse de revoir quelqu'un qui n'est pas au clair sur sa capacité à s'engager, qui se protège plus qu'il ne tente sa chance. C'est normal de ne pas aimer se mettre en danger, mais je ne veux plus perdre mon temps avec un homme qui manque de courage. Et je ne suis même pas sûre de vouloir habiter avec quelqu'un à l'avenir. J'ai un chez-moi que j'adore et je ne veux plus traverser tout ce stress du déménagement avec quelqu'un ou alors il faudrait que je sois vraiment en confiance. On verra de quoi l'avenir est fait, mais cette erreur, elle ne se reproduira pas une seconde fois, c'est sûr".