La crise du quart de siècle touche deux tiers des millenials et c’est très sérieux
Le passage à l’âge adulte n’est pas facile pour tout le monde. La preuve, une étude révèle que deux tiers des 25-33 ans seraient touchés par cette crise existentielle qui peut durer plus longtemps qu’on ne le pense.
On connaissait la crise de la cinquantaine où la peur d’être plus près de la fin que du début se traduit souvent par l’achat d’une voiture de luxe, un abonnement à la salle de sport ou des vues sur la secrétaire/le stagiaire qui est dans la fleur de l’âge. On était aussi familier avec la crise de la quarantaine, quand on n’arrive plus à comprendre les expressions de ses enfants et que sa vie semble un peu trop bien rangée. Quant à la crise d’ado, on est tous passés par là et on subit celles de ses enfants, neveux ou ami.e.s qui sont encore des adulescents. Mais une autre tranche d’âge se pose des questions existentielles… Et met un certain laps de temps à trouver des réponses.
Le poids des (jeunes) années
Je vous présente la “crise du quart de vie”. Dit comme ça, on se prend une petite claque dans la tête. Elle répond aussi au petit nom de “crise des 25 ans” et c’est beaucoup plus sérieux que cela en a l’air. Elle touche de plein fouet les millenials, cette génération Y qui a grandi avec les nouvelles technologies et à qui on vend du rêve sur les réseaux sociaux à longueur de photos parfaites. Ces jeunes ont entre 25 et 33 ans et ils sont à un tournant de leur vie (ou pas). C’est bien ça qui les terrifie.
Avoir un travail, un bon salaire, un logement. Trouver l’homme ou la femme de sa vie, faire un enfant, avoir des responsabilités (des vraies, on parle de payer ses factures ou d’élever un être humain). Autant de choses qui allongent la to-do list du jeune actif idéal. Ajoutez à cela la pression de la société et bien souvent des proches (parents et ami.e.s), la peur de l’avenir, un monde qui va toujours plus vite, le stress de ne pas boucler ses fins de mois, l’angoisse de ne pas réussir, le doute permanent… Ça fait beaucoup. Voire trop pour certain.e.s.
Savoir ce qu’on veut vraiment
En 2018, un chercheur s’est intéressé pour la première fois à ce phénomène. Oliver Robinson, professeur britannique de l'université de Greenwich à Londres, a mené une étude sur 2000 personnes. Il s’est appuyé sur les données collectées par le réseau professionnel Linked In. Résultat, 69% des 25-33 ans passeraient par cette sale période pour tout un tas de raisons évoquées plus haut. 43% affirment ne pas vraiment savoir ce qu’ils vont faire de leur vie tandis que plus d’un tiers prend une année sabbatique pour faire le tour du monde ou simplement le point.
En moyenne, cette “crise” surviendrait à très exactement 25 ans et 9 mois. Et combien de temps ça dure docteur ? Oh pas grand-chose, juste onze mois. Les plus belles années d’une vie qu’ils disaient.
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