Les Tanguy, ces jeunes qui vivent encore chez leurs parents, sont de plus en plus nombreux

Les Tanguy, ces jeunes qui vivent encore chez leurs parents, sont de plus en plus nombreux

Le phénomène Tanguy n’est visiblement pas prêt de s'essouffler si on en croit une nouvelle étude. Les étudiants mais aussi les jeunes actifs presque trentenaires sont de plus en plus nombreux à rester chez papa-maman (trop) longtemps.

Tanguy, ça vous dit quelque chose ? Vous savez, c’est ce personnage devenu culte du film éponyme d’Étienne Chatillez. Un jeune homme de trente ans indécollable du canapé de ses chers parents, malgré tous les efforts de ces derniers pour le mettre (gentiment) à la porte. Et comme la réalité dépasse souvent la fiction, il y a beaucoup plus de Tanguy en France qu’il y a quelques années.

Argent trop cher

Selon étude commandée par Open Partners et dévoilée par Le Parisien, les étudiants ont davantage de mal à quitter le nid familial. Ils seraient 60 % dans ce cas-là. Bon, ça, on peut le comprendre.

Déjà parce qu’on fait des études de plus en plus longues (surtout si on est en médecine, bon courage) et qu’on ne travaille pas (ou du moins pas à temps plein et souvent pour gagner des clopinettes en stage ou au McDo) donc on est un peu fauché. Et puis si on n’est pas obligé de “monter à la capitale” comme on dit pour entrer à la Fac ou dans une école supérieure, pourquoi ne pas profiter des Chocapic achetés par ses darons encore quelques années ? Surtout quand ces derniers ont du mal à se dire que leur bébé devient adulte… Et qu’on voit la flambée des prix de l’immobilier.

Métro, boulot, dodo chez papa-maman

Mais ce qui est un peu moins dans l’ordre des choses, ce sont les jeunes actifs qui s’approchent dangereusement de la trentaine et qui dorment toujours sous le toit de leurs parents. 25 % de ces grands enfants sont coincés au domicile parental. Et pas forcément par choix, vous vous en doutez bien. Le sondage révèle qu’un quart des Tanguy n’ont pas pris leur indépendance faute de moyens tandis que 7% ne l’ont pas fait parce qu’ils n’ont pas trouvé de logement qui leur corresponde.

En revanche, de là à vivre aux crochets de ses géniteurs, on en est loin. L’enquête affirme que tous les moins de trente ans payent en moyenne 197 euros à leurs hôtes tous les mois, qu’ils travaillent ou non. Même si évidemment ceux qui ont déjà un boulot sont plus nombreux à aider (40%) que ceux qui sont encore le nez dans les bouquins (13%). Quant à prendre son envol pour de bon, pour 40%, c’est très flou puisqu’ils ne savent pas quand cela sera possible.

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