Maria a honte de son compagnon Ludovic : "Je n'assume pas du tout de partager la vie de quelqu'un qui a fait de la prison"

En théorie, sortir avec quelqu'un signifie que l'on aime cette personne, et que l'on a envie de s'afficher avec elle. Pourtant, certains préfèrent mener leur relation en cachette, non pas pour se protéger, mais parce qu'ils ont honte de leur partenaire. Découvrez le détail embarrassant qui pousse des concerné·e·s à avoir honte de leur partenaire de vie.

Maria, a honte de son compagnon Ludovic :
Maria, a honte de son compagnon Ludovic : "Je n'assume pas du tout de partager la vie de quelqu'un qui a fait de la prison". © Getty Images

Dans son nouveau morceau "Please, please, please", qui caracole en tête des charts, Sabrina Carpenter chante l'histoire d'une jeune femme qui s'adresse à son partenaire, et le supplie de ne pas lui faire honte. Les paroles sont sans équivoque, puisqu'elle explique à son amoureux qu'il ferait mieux de ne pas sortir, et que tout se passera bien si personne n'apprend qu'ils sont ensemble.

Une bien triste relation qui est loin d'être rare. Malheureusement, certaines personnes avouent avoir honte de leur partenaire. Même si la personne concernée n'est pas forcément au courant.

La plupart des personnes apportent une vraie valeur à l'opinion de ses proches, lorsqu'il s'agit d'avoir un ou une partenaire de vie. C'est le cas de Maria, 29 ans, en couple avec Ludovic depuis 13 ans. "Nous sommes des amours de jeunesse, nous nous fréquentons depuis le lycée. Ma famille l'a toujours beaucoup aimé, mais il s'est passé quelque chose, il y a un an, que je ne veux surtout pas que mes parents apprennent", confie la jeune femme.

Depuis sa jeunesse, Ludovic a en effet l'habitude de fumer du cannabis. "Ça ne me dérange pas outre mesure car je sais qu'il ne combine pas ça avec de l'alcool, qu'il ne conduit pas sous influence. C'est quelque chose qu'il fait le week-end ou en soirée, comme d'autres boiraient une bière ou un verre de vin", justifie-t-elle. Seulement, cette habitude a entraîné le jeune homme dans un engrenage négatif.

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"Entre ses 20 et ses 25 ans, il s'est fait prendre plusieurs fois avec des joints sur lui, il a reçu des amendes. Ça s'était un peu calmé, jusqu'au jour où il m'appelle depuis le commissariat : il s'était fait griller avec une dose considérable de drogue sur lui, suffisamment pour être placé en garde à vue, puis déféré devant un juge. Je ne me rappelle plus la quantité exacte, mais ça paraissait trop pour une simple consommation personnelle. On était sur plusieurs kilos, alors il a été accusé d'être un dealer, même s'il s'en est toujours défendu. Et comme il a résisté lors de l'arrestation, ça n'a pas aidé son cas", regrette-t-elle.

Conséquence : son compagnon a été condamné à 18 mois de prison, dont trois mois fermes. "Pour moi, ça a été un véritable choc. Il était hors de question que qui que ce soit ne sache cela dans notre entourage. Alors, la version officielle, c'est qu'il était parti en mission à l'étranger. C'est ce que j'ai dit à mes parents, à mes copines. Lui n'est plus en contact avec sa famille, et je ne sais pas trop ce qu'il a dit à ses amis.".

La peine de prison de Ludovic a donc été purgée en cachette. "Il a été libéré plus tôt que prévu, et il n'a pas trop souffert de son séjour derrière les barreaux. Il savait que je n'avais rien dit à mon entourage, pour ne pas que leur opinion de lui ne change, et pour lui c'était très bien comme ça", affirme Maria. Toutefois, la jeune femme vit aujourd'hui dans la crainte que sa famille ne finisse par découvrir le pot-au-rose.

"Je ne vais pas mentir : je n'assume pas du tout de partager la vie de quelqu'un qui a fait de la prison, même si ce n'était pas pour un truc grave, genre un meurtre ou des coups et blessures. J'ai hésité à le quitter, mais on s'aime depuis tellement longtemps que j'ai décidé de rester", explique-t-elle avant de préciser : "Par contre, si ma famille ou mes amis venaient à l'apprendre, je crois que ça serait la goutte de trop pour moi. Je mettrais fin directement à notre relation, j'aurais trop honte.".

La peine de prison de son compagnon remonte maintenant à quelques années, la crainte de Maria ne s'est pas envolée. "Je redoute toute situation où on pourrait lui demander un extrait de son casier judiciaire. Il y a deux ans, mon père lui a proposé un job de fonctionnaire, mais cela aurait demandé la présentation de ce document, donc il a dit non. Dans quelques mois, sa peine sera toutefois effacée de son casier judiciaire, puisqu'il y a un effacement automatique après 5 ans. Je pense que là, seulement, je m'estimerais sortie des ronces", confie-t-elle, avant de conclure : "C'est l'épreuve la plus dure que notre couple ait eu à affronter. J'ai pardonné, mais je n'oublie pas, et Ludo sait qu'il n'a plus le droit à l'erreur.".

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