Histoires de femmes infidèles : quand son premier amour d'adolescence la recontacte, l'adultère commence

Histoires de femmes infidèles : quand son premier amour d'adolescence la recontacte, l'adultère commence
Histoires de femmes infidèles : quand son premier amour d'adolescence la recontacte, l'adultère commence

En mars 2019, le profil de la femme infidèle type était partagé par un site de rencontres spécialisé : 37 ans en moyenne, cadre supérieure, citadine, mariée depuis plus de cinq ans et mère de deux enfants. Différentes études tendent également à montrer que de plus en plus de femmes se tournent vers l'infidélité (elles étaient 31% à déclarer avoir déjà trompé en 2014, elles étaient 33% en 2016). Qui sont ces femmes ? Quelles sont leurs motivations ? Comment organisent-elles leurs vies ? Ce sont les questions que nous avons voulu poser à certaines d'entre elles.

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Nadia a 27 ans et elle est en couple depuis 2 ans quand elle reçoit un message d’une vieille connaissance via Facebook : "J’étais bien installée dans ma vie quand je reçois ce message. Je suis en couple, amoureuse, heureuse. On est en train de chercher un appartement où habiter ensemble. Et puis un jour, une notification : mon amour de lycée, le premier mec que j’ai aimé, me demande comment je vais et si je veux boire un verre avec lui."

L'occasion est trop belle

Nadia ne comprend d’abord pas ce soudain intérêt : "J’avais dû l’accepter comme ami comme on accepte des kilos de gens, et surtout, ça faisait longtemps parce que je ne m’en rappelais même pas. Son message sortait de nulle part. On s’échangeait juste un joyeux anniversaire quand c’était la date. J’ai vu après sur son profil qu’il était célibataire depuis peu. Je me suis dit qu’il avait dû faire le tour de ses contacts pour chercher des gens à draguer. J’ai trouvé ça un peu nul mais je n’ai pas pu m’empêcher de répondre positivement. Juste parce que je me suis dit, que la moi adolescente aurait été dingue que je dise non."

Vidéo. "L’infidélité féminine est plus courant qu’on ne l’imagine."

L’analyse de Nadia est la bonne : "Arrivée au rendez-vous, je me rends compte que le mec cherchait effectivement un plan cul facile. Chaque minute qui passe, il baisse un peu plus dans mon estime. Et pourtant je prends la décision d’y aller encore une fois. Je crois que j’ai vu ça comme une revanche ou une parenthèse qu’on ferme. Je me suis dit que j’allais coucher avec lui et qu’après ce serait fini. Il n’aurait pu l’aura de tous les fantasmes que je me suis fait avec lui quand j’étais au lycée. Il faut savoir qu’à l’époque, on a rien fait de plus que s’embrasser. Une seule fois en plus. Après il a eu une copine dont il était amoureux et il n’était plus libre. De toute façon, j’avais trop peur qu’il se passe plus. Cette fois, je n’avais plus peur. Je n’étais plus l’adolescente stressée que j’avais été. C’est ça aussi que je voulais marquer, le fait d’être une femme adulte et d’assumer."

Appartement négligé et hygiène douteuse

Son premier amour a tout prévu : "Il m’avait donné rendez-vous dans un bar juste à côté de chez lui. Il me l’a dit au moment du deuxième verre. J’ai fini ce verre cul sec et je lui ai dit qu’il fallait qu’on y aille maintenant parce que je n’avais pas beaucoup de temps. Il a été surpris mais il m’a conduite chez lui. C’était un appartement de mec exactement comme on peut l’imaginer : avec du bordel dans les coins et un vague odeur douteuse. Je me suis dit que ça ne me donnait pas confiance sur son hygiène et que je n’allais pas le sucer."

Vidéo. "Ce n'est pas le sentiment de domination. C'est juste que c'était hyper désagréable"

Après coup, elle ne regrette rien : "C’était bien sans plus. Sexuellement pas révolutionnaire, mais ça m’a fait l’effet d’un boost d’ego. Je me suis sentie forte et puissante. J’ai fait ce dont j’avais envie en me disant que je prenais ça pour moi, pour la moi adolescente, pour arrêter d’avoir un petit frisson quand je voyais son nom apparaître. Ça a bien marché. Je ne lui ai même pas fait le plaisir de lui dire que j’avais été amoureuse de lui. Je pense qu’il ne le sait pas et c’est très bien comme ça."

Elle n'a ni regret ni sentiment de culpabilité

Nadia n’a pas de sentiment de culpabilité : "Avec mon copain de l’époque on est plus ensemble mais ce n’est pas ça qui a été à l’origine de notre séparation. Je ne lui ai pas dit, je pense que ça ne le regarde pas. Sur le coup et même maintenant, j’ai pensé que c’était la résolution d’une histoire du passé, presque entre moi et moi. Je ne me voyais pas être obligée de me justifier de tout ça."

Depuis leur rendez-vous, Nadia n’a aucune nouvelle de son premier amour : "Il ne m’en a pas donné et je n’en ai pas demandé. J’espère qu’il est heureux et qu’il a arrêté de traiter les femmes avec aussi peu de considération. Ça ne me regarde pas en même temps. Pour moi, il était un symbole. Je n’avais pas besoin de plus de lui."

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