"J'ai réussi à perdre 3 kilos en prenant une douche " : les balances connectées peuvent être des arnaques, une diététicienne met en garde
Pour les personnes quoi souhaitent perdre du poids ou réaliser une prise de masse, la balance connectée semble être l'alliée idéale. Cependant, cet accessoire du quotidien n'est peut-être pas aussi fiable qu'il n'y parait...
Au cours de notre vie, nous avons toutes et tous sûrement déjà souhaité perdre ou prendre du poids. Motivées par les diktas de la société et le culte de la minceur très présent sur les réseaux sociaux, certaines personnes s'imposent un rythme et une hygiène de vie très stricte, parfois toxique, pour voir le chiffre sur la balance diminuer. Outre les régimes alimentaires, la salle de sport et les appareils d'exercice à domicile comme les tapis de course et les vélos d'appartement ont le vent en poupe. Stars des réseaux sociaux, les "fit girls" d'Instagram peuvent, elles aussi, favoriser l'apparition de complexes sur des parties du corps qui sont finalement tout à fait normales. Pour accompagner cette période de changement, il devient difficile de laisser la balance dans le placard.
Bien plus moderne que celle présente dans la salle de bain de nos parents, la balance connectée est, pour beaucoup, un accessoire indispensable du quotidien. Néanmoins, elles ne font pas l'unanimité. Diététicienne suivie par près de 98,3 K followers sur Instagram, Violette Babocsay a récemment donné son avis sur cet appareil moderne. Dans une vidéo publiée le 17 juillet dernier, la diététicienne explique ne pas faire confiance à ces objets connectés. Pour appuyer ses propos, elle évoque une étude française publiée en 2021 et réalisée par 6 médecins.
Voir cette publication sur InstagramUne publication partagée par Violette Babocsay | Diététicienne (@violette.diet)
Moderne mais pas si fiable
Très pratiques et jumelées au smartphone via des applications, les balances connectées permettent d'enregistrer plusieurs données de manière simultanée. Poids, masse de graisse, masse d'eau, toutes ces mesures associées à la taille donnent à l'appareil le pouvoir de déterminer si vous êtes en "bonne santé" physique. Elles offrent aussi un véritable suivi de votre évolution semaine après semaine. Néanmoins, elles ne font pas toujours l'unanimité. C'est notamment le cas de Violette Babocsay, diététicienne. C'est sur son compte Instagram, dans une des vidéos que l'experte "désinforme" sa communauté. Basée sur les données récoltées lors d'une étude scientifique, elle explique que les résultats affichés sur l'écran d'une balance connectée sont faussés. À l'aide de 3 modèles de 3 marques différentes, les scientifiques ont comparé les mesures obtenues sur chaque appareil, comparé à celles obtenues grâce à un rayon X.
Les rapports sont surprenants. Ces derniers démontrent une marge d'erreur de plusieurs kilos. Idem pour les données récoltées sur les applications, elles divergent toutes en fonction des marques. Violette Babocsay n'est pas la seule à avoir remarqué ces différences. Dans les commentaires visibles sous sa vidéo, de nombreux internautes ont partagé leurs expériences. Bon nombre d'entre eux ont fait le même constat : ces balances ne sont pas fiables. On peut lire "J'ai réussi à perdre 3 kilos en prenant une douche, c'est ultra fiable..." mais aussi "J’ai fait le test en me pesant plusieurs fois de suite sur une balance connectée et bah j’ai perdu 2kg de graisse et pris 3kg de muscle en 2 minutes, depuis je ne m’en sers que pour le poids total et j’ai désinstallé l’application". En résumé, rien ne vaut la balance de notre enfance.
Une marge non pas sans danger
Ce problème de mesure peut amuser certains internautes, mais il peut aussi être à l'origine de nombreux complexes. Si le chiffre affiché sur l'écran ou la courbe d'évolution visible sur le smartphone ne suffit pas à convaincre l'utilisateur, cette marge pourrait le pousser à adopter des comportements dangereux pour la santé. Les personnes les plus préoccupées par leur apparence peuvent donc se lancer dans une pratique excessive du sport ou sombrer dans le cercle vicieux des troubles des conduites alimentaires.
Selon le site internet STOPTCA, près de 70 millions de personnes dans le monde seraient concernées par les troubles alimentaires comme l'anorexie, la boulimie, l'hyperphagie et autres troubles de l’alimentation non spécifiés. En France, la Fondation pour la recherche médicale recense environ 7 millions de personnes concernées. Notez que les TCA représentent la 2e cause de mortalité prématurée chez les jeunes de 15 à 24 ans, juste après les accidents de route.
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