Jean-Luc Lemoine se confie sur sa maladie handicapante : "Mon corps suintait tellement que je devais me changer trois fois par jour"

PARIS, FRANCE - NOVEMBER 07: Jean-Luc Lemoine attends the
Jean-Luc Lemoine se confie sur sa maladie handicapante : "Je ne me suis pas construit comme tous les autres garçons de 20 ans". (Photo by Edward Berthelot/Getty Images)

Chroniqueur, animateur, humoriste ou encore comédien, Jean-Luc Lemoine est sous le feu des projecteurs depuis de longues années. Bien avant de connaître le succès, il a dû faire face à un problème de santé très handicapant, qui aurait pu l'empêcher de faire carrière dans le showbusiness...

Alors qu'il est depuis peu quotidiennement aux commandes de l'émission "Samedi d'en rire", sur France 3, qui remplace l'emblématique série "Plus belle la vie", rien ne prédestinait Jean-Luc Lemoine à un tel succès dans le monde de l'audiovisuel. "L'émission s'installe petit à petit et a franchi le million de téléspectateurs dès la deuxième semaine. C'est énorme ! Je ne pensais pas que l'on y arriverait aussi vite. Toute l'équipe est super heureuse, mais on ne s'emballe pas, car on sait que c'est une case très compliquée. On va continuer à bosser pour offrir la meilleure émission possible et on verra bien", s'est-il félicité dans les colonnes de Closer, en kiosque ce vendredi 10 mars.

Un défi de plus à relever pour le cinquantenaire, fils d'un policier et d'une mère au foyer, qui a grandi loin du strass et des paillettes. "Ma mère a poussé très loin le concept de l'humilité", a-t-il confié, amer. "Gamin, je lui ai demandé si elle me trouvait beau, elle m'a répondu froidement : 'Non, tu es quelconque'. Ça ne t'incline pas à une prétention extrême...", s'est-il souvenu. Une réflexion qui n'a pas particulièrement aidé Jean-Luc Lemoine à se construire et à gagner confiance en lui. d'autant plus qu'une maladie, déclarée du jour au lendemain lorsqu'il était jeune adulte, a également entaché son estime de lui-même.

"Je devais me changer trois fois par jour"

"Je ne me suis pas construit comme tous les autres garçons de 20 ans. Du jour au lendemain, je suis devenu eczémateux", a-t-il révélé à Closer. "Mon corps suintait tellement que je devais me changer trois fois par jour. Je me réveillais avec l'oreille collée à mon oreiller. Encore aujourd'hui, je suis obligé de m'hydrater le corps matin et soir", a-t-il rapporté. Brutale, l'apparition de cette maladie peut survenir suite à un choc. Un élément déclencheur que l'humoriste dit ne jamais avoir repéré : "je n'ai jamais pu l'identifier", a-t-il déclaré.

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Face à cette maladie handicapante de la peau, qui l'atteignait physiquement mais aussi psychologiquement, Jean-Luc Lemoine a suivi trois ans de cure à La Roche-Posay "avec des grands brûlés et des grands malades de la peau". Un moment fort dont il se souvient encore aujourd'hui : "C'est une sacrée leçon de vie, ça permet de relativiser beaucoup de choses", a-t-il estimé.

Des conséquences psychologiques

L'eczéma peut être déclenché par un choc émotionnel, le stress, une réaction allergique ou une exposition aux UV. Mais des facteurs internes peuvent également déclencher cette maladie de la peau, comme une bactérie, un virus ou un champignon.

L'eczéma atopique est une pathologie génétique, non contagieuse, responsable de démangeaisons et évoluant par poussées, explique le site de l'Assurance maladie. En général plus répandues chez les enfants, les crises d'eczéma peuvent cependant survenir à d'autres périodes de la vie. Le plus souvent bénin, l'eczéma, lorsqu'il s'installe durablement et sur une large surface de la peau, peut devenir extrêmement handicapant. L'eczéma généralisé, très rare, recouvre plus de 90% du corps, c'est alors une urgence dermatologique qui nécessite une hospitalisation, conseille la fondation Pierre Fabre sur son site.

34% des Français ont déclaré avoir déjà souffert d'eczéma, selon une étude publiée en 2020 par l'Ifop et Sanofi Genzyme. Plus des deux tiers des patients ont rapporté un impact négatif de la maladie sur leur moral (69%), presque autant que sur leur niveau de confiance en eux (68%). De plus, près d’un malade sur deux aurait déjà fait l’objet d’une forme d’exclusion ou d’opprobre de la part de son entourage.

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